Des documents internes récemment rendus publics révèlent un déséquilibre frappant entre les apports des trois pays partenaires. Loin du discours d’un projet « à parts égales », ces éléments dévoilent une réalité bien différente, où l’influence ne suit pas nécessairement le niveau d’investissement.
Selon un rapport adressé par la Fédération royale espagnole de football (RFEF) au Conseil supérieur des sports (CSD), l’Espagne a déjà engagé plus de 2,18 millions d’euros, soit près de 60 % du budget total lié à la candidature. Pourtant, Madrid n’a reçu aucune confirmation concernant l’organisation de la finale, objet de toutes les convoitises.
Le quotidien espagnol The Objective s’est penché sur ce paradoxe. Il rappelle que le gouvernement espagnol avait octroyé une subvention de 7,5 millions d’euros sur les années 2023 et 2024 pour soutenir le dossier, via un décret royal censé renforcer la position de l’Espagne dans le trio de candidats. Cependant, cette avance financière n’a pas permis à Madrid d’imposer ses choix dans les prises de décisions stratégiques.
La répartition actuelle des contributions s’élève à 57,2 % pour l’Espagne, 26,69 % pour le Maroc et 16,1 % pour le Portugal. Une disproportion manifeste, qui n’a pas suffi à faire pencher la balance en faveur des Espagnols, notamment en ce qui concerne le lieu de la finale.
La FIFA, de son côté, n’a encore pris aucune décision. Si le mythique stade Santiago Bernabéu de Madrid reste en lice, le Maroc pousse en faveur de son futur grand stade à Benslimane, dont la capacité prévue atteint 115.000 places. Ce projet, encore en construction, est vu par certains experts comme un sérieux prétendant.
Mais au-delà des infrastructures, les rapports de force se jouent aussi dans les coulisses. Selon The Objective, Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine, bénéficie d’une relation de confiance avec le président de la FIFA, Gianni Infantino, un lien personnel qui pourrait peser lourd dans les arbitrages à venir.
Face à cette influence grandissante du Maroc, l’Espagne tente de rattraper son retard diplomatique, notamment par l’action de Rafael Lozano, actuel président de la RFEF. Mais pour de nombreux observateurs, l’Espagne ne mène plus la danse.
En mars dernier, la RFEF a transmis un rapport détaillé au CSD, indiquant un total de 5,9 millions d’euros de dépenses. Parmi cette somme, 1,56 million d’euros n’a pas été utilisé et a été remboursé, avec intérêts, portant le montant reversé à environ 1,701 million d’euros. Ce rapport est actuellement en cours d’analyse, certaines dépenses étant encore sujettes à validation.
Autre fait notable : une partie des fonds a été utilisée pour moderniser les infrastructures de clubs espagnols, pour un montant supérieur à 3 millions d’euros. Une initiative interprétée comme un élargissement du champ des justificatifs budgétaires.
Par ailleurs, le Comité olympique espagnol a reçu 2 millions d’euros dans le cadre d’un plan de durabilité, dont seulement 400.000 euros figurent dans la subvention officielle. Le reste provient d’un accord informel entre Luis Rubiales, alors président de la RFEF, et Alejandro Blanco, président du Comité olympique, avec l’aval du gouvernement de Pedro Sánchez.
Initialement, la candidature était portée uniquement par l’Espagne et le Portugal, avec une prise en charge de 75 % des coûts par Madrid. L’entrée du Maroc dans le projet a redistribué les cartes. En juin 2024, un nouvel accord a été signé pour rééquilibrer les contributions : 55 % pour l’Espagne, 30 % pour le Maroc et 15 % pour le Portugal. Cet accord, rétroactif à octobre 2023, illustre un glissement du projet vers des considérations géopolitiques et sportives, reléguant au second plan les critères purement financiers.
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Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC. Dompteuse de mots, je jongle avec... En savoir plus sur cet auteur
Mardi 20 Mai 2025
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