L'expert en énergie, Mostafa Labrak, directeur général d'Energysium Consulting, souligne que l'évolution du marché pétrolier est marquée par une certaine imprévisibilité. Bien que la demande reste faible, les prix du pétrole ont connu une légère reprise récemment. Cependant, Labrak note qu'il est difficile de prédire si les entreprises pétrolières appliqueront systématiquement ces ajustements de prix. Une hausse théorique de quelques centimes semble donc probable, mais incertaine.

Tout au long de l'année 2024, les prix des carburants avaient suivi une tendance à la baisse, en phase avec les fluctuations du baril de Brent, qui a oscillé entre 68 et 72 dollars. Cette tendance s'est traduite par une diminution des prix à la pompe, passant de 13,47 dirhams le litre en début d'année à environ 11,27 dirhams en décembre.

Parallèlement, la lutte contre la vente informelle de carburants demeure un défi majeur. Une nouvelle réglementation, visant à instaurer une traçabilité chimique des carburants, avait été prévue dans la Loi de finances 2025. Toutefois, sa mise en œuvre a été reportée à 2026 en raison de contraintes techniques. Le Maroc fait face à un manque d'infrastructures adaptées, essentielles pour garantir l'efficacité de cette mesure. Les appels d'offres pour créer des laboratoires spécialisés n'ont pas abouti, retardant ainsi l'application de cette réglementation cruciale.