C’est à cette interrogation que répond, avec lucidité et engagement, Jalil Benabbés-Taarji dans l’entretien exclusif que nous publions cette semaine.
Opérateur historique, past président des Fédération Nationale du Tourisme (CGEM) et de l’Association Nationale des Investisseurs Touristiques (ANIT), voix respectée dans les sphères publiques comme privées, Benabbés-Taarji livre un diagnostic sans langue de bois, où l’espoir côtoie la vigilance. Oui, le Maroc se dote enfin d’un cadre lisible et aligné sur les standards internationaux. Oui, la généralisation du classement par étoiles et l’introduction de critères qualité exigeants — jusqu’à 800 selon les cas — sont des avancées notables. Mais ces mesures appellent, selon lui, une véritable révolution silencieuse : celle de la montée en compétence, de la formation, et d’un dialogue exigeant entre les acteurs du secteur.
Car le défi est immense. Tout juste deux ans pour se conformer, dans un contexte d’inflation, de pénurie de ressources humaines qualifiées et de pression sur les marges. À cela s’ajoute la nécessité d’intégrer enfin l’hébergement alternatif et le tourisme informel dans un cadre équitable, sans tuer l’innovation ni céder à la dérégulation sauvage.
Le ton est posé mais ferme : cette réforme, bien menée, peut repositionner le Maroc sur l’échiquier touristique mondial. Mais elle ne pourra réussir sans une gouvernance rigoureuse et partagée, une vision de long terme et une volonté politique constante. Sans oublier les décrets manquants — ceux qui doivent structurer les bivouacs, les logements chez l’habitant, ou encore les nouvelles formes hybrides d’accueil.
Au fond, ce qui se joue ici dépasse les normes et les étoiles. Il s’agit de crédibilité, de compétitivité et de souveraineté touristique. Le Maroc n’a plus le droit à l’à-peu-près. Il est temps de faire de notre hospitalité une signature d’excellence, et de nos réformes des outils de transformation réelle.
C’est l’ambition du gouvernement actuel – il faut le saluer.
Jalil Benabbés-Taarji, opérateur de référence et past président des FNT et ANIT, analyse pour nous les enjeux, les avancées, et les zones grises d’une réforme attendue autant que redoutée. Un entretien sans concession sur les promesses et les angles morts de cette relance réglementaire, qui pourrait bien redessiner le visage du tourisme marocain.
Car le défi est immense. Tout juste deux ans pour se conformer, dans un contexte d’inflation, de pénurie de ressources humaines qualifiées et de pression sur les marges. À cela s’ajoute la nécessité d’intégrer enfin l’hébergement alternatif et le tourisme informel dans un cadre équitable, sans tuer l’innovation ni céder à la dérégulation sauvage.
Le ton est posé mais ferme : cette réforme, bien menée, peut repositionner le Maroc sur l’échiquier touristique mondial. Mais elle ne pourra réussir sans une gouvernance rigoureuse et partagée, une vision de long terme et une volonté politique constante. Sans oublier les décrets manquants — ceux qui doivent structurer les bivouacs, les logements chez l’habitant, ou encore les nouvelles formes hybrides d’accueil.
Au fond, ce qui se joue ici dépasse les normes et les étoiles. Il s’agit de crédibilité, de compétitivité et de souveraineté touristique. Le Maroc n’a plus le droit à l’à-peu-près. Il est temps de faire de notre hospitalité une signature d’excellence, et de nos réformes des outils de transformation réelle.
C’est l’ambition du gouvernement actuel – il faut le saluer.
Jalil Benabbés-Taarji, opérateur de référence et past président des FNT et ANIT, analyse pour nous les enjeux, les avancées, et les zones grises d’une réforme attendue autant que redoutée. Un entretien sans concession sur les promesses et les angles morts de cette relance réglementaire, qui pourrait bien redessiner le visage du tourisme marocain.
NDLR : « Les textes étant prêts pour l’essentiel, l’essentiel reste leur mise en œuvre »
Dix ans après l’adoption de la loi 80-14, le Maroc amorce enfin une réforme en profondeur de son dispositif de classement hôtelier. Simplification, harmonisation, montée en qualité : les ambitions sont affichées, les premiers arrêtés publiés. Mais la mutation sera-t-elle au rendez-vous ?