Trois associations, à savoir la Fondation des Femmes, Femmes Ingénieures et Global Witness, ont annoncé aujourd'hui qu'elles engageaient une action en saisissant la Défenseure des droits et la CNIL pour dénoncer une "discrimination sexiste" concernant les offres d'emploi mises en avant par les algorithmes de Facebook.
En mars 2022, l'ONG Global Witness a effectué un test en créant cinq offres d'emploi formulées de manière neutre pour diverses professions telles que secrétaire, pilote de ligne, auxiliaire petite enfance, psychologue et responsable d'une structure informatique. Par la suite, l'organisation a laissé les algorithmes du réseau social sélectionner le public visé par ces annonces.
Une problématique mise en lumière
Naomi Hirst, responsable de Global Witness, a commenté dans le communiqué en soulignant : "Dans presque tous les cas, les annonces que nous avons publiées ont été diffusées à un seul sexe, ce qui montre clairement que les algorithmes au cœur du modèle économique de la plateforme sont profondément problématiques."
Meta réfute les accusations portées contre eux
Ces systèmes perpétuent les "stéréotypes sexistes", en attribuant aux femmes les métiers du soin et en réservant les postes à responsabilité aux hommes, excluant ainsi des emplois mieux rémunérés. Les trois associations ont également saisi la CNIL en invoquant un "manquement potentiel au règlement général sur la protection des données (RGPD)" ainsi qu'à la loi informatique et libertés.
Elles estiment que le traitement des données par les algorithmes est "opaque et illicite", engendrant des discriminations basées sur le sexe. En réponse à ces accusations, un porte-parole de Meta a déclaré à l'AFP : "Nous n'autorisons pas les annonceurs à cibler les publicités en fonction du sexe". Il a également souligné que Meta continue de collaborer avec des parties prenantes, des experts universitaires, des groupes de défense des droits de l'homme et d'autres disciplines pour étudier et aborder au mieux l'équité algorithmique.
LODJ avec AFP