À Rabat, ce mardi, Younes Moujahid, président du Comité provisoire chargé de la gestion du secteur de la presse et de l’édition, a posé un diagnostic sans fard : le monde arabe est exposé à des campagnes de désinformation méthodiques, où se mêlent manipulation, falsification et ce qu’il qualifie de « néo-colonialisme informationnel ». L’exemple qu’il cite en tête de liste : la question du Sahara marocain, devenue, selon lui, un terrain d’expérimentation privilégié des guerres de récits.
Ouvrant la Rencontre arabe sur la souveraineté médiatique, Moujahid a plaidé pour une mobilisation collective des rédactions. Aux journalistes arabes, il demande de réaffirmer un triple cap — vérité, souveraineté, intégrité des causes — et rappelle que la Fédération générale des journalistes arabes demeure la « maison commune » de la profession, un rempart censé protéger contre les ingérences et les réécritures opportunistes de l’actualité.
Pour lui, la bataille est frontale : histoire, géographie et réalité politique seraient tordues au service d’agendas hostiles. La campagne visant le Maroc au sujet de son Sahara est, dit-il, un cas d’école. Dans ce contexte, il réinscrit le dossier dans une trame historique : le Sahara n’aurait jamais été terra nullius, mais partie intégrante du Royaume, où les tribus prêtaient allégeance au Souverain chérifien. Il convoque la résistance menée par le Cheikh Maa El Aïnine et ses fils contre l’occupation espagnole, rappelle les étapes de la récupération des provinces du Sud — Tarfaya en 1958, Sidi Ifni en 1969 — puis la Marche verte de 1975 qui consacre la fin de la présence espagnole.
Moujahid souligne aussi la dimension juridique et multilatérale du dossier : dès 1961, le Maroc saisit l’ONU pour une revendication pacifique, et la Cour internationale de Justice reconnaît l’existence de liens d’allégeance entre les tribus sahariennes et le Trône. Autant d’éléments qui, à ses yeux, sont régulièrement occultés dans le traitement médiatique international.
Il fustige au passage des narratifs qu’il attribue à certains médias espagnols, occidentaux et surtout algériens. Les fameuses « zones libérées » ? « Une zone tampon démilitarisée, administrée dans le cadre d’un accord onusien », rectifie-t-il. Et d’alerter sur la situation des camps de Tindouf, décrits comme des espaces de détention militarisés sur sol algérien, où des ONG documentent, affirme-t-il, des violations graves des droits humains — recrutement d’enfants-soldats, détournements d’aide humanitaire.
Au-delà du Sahara, l’avertissement est plus large : saper le Maroc, entraver l’achèvement de son intégrité territoriale, c’est rejouer un scénario déjà vu ailleurs, où des campagnes concertées ont accéléré la fragmentation d’États arabes. D’où son appel à faire de la lutte contre la désinformation un pilier de la pratique journalistique dans la région.
La ligne directrice qu’il propose est sans ambiguïté : défendre la véracité des faits n’est pas seulement un réflexe professionnel, c’est un impératif national et moral. À ses yeux, la souveraineté médiatique conditionne la souveraineté tout court, et la parole juste reste la première arme dans cette bataille de la conscience.
Ouvrant la Rencontre arabe sur la souveraineté médiatique, Moujahid a plaidé pour une mobilisation collective des rédactions. Aux journalistes arabes, il demande de réaffirmer un triple cap — vérité, souveraineté, intégrité des causes — et rappelle que la Fédération générale des journalistes arabes demeure la « maison commune » de la profession, un rempart censé protéger contre les ingérences et les réécritures opportunistes de l’actualité.
Pour lui, la bataille est frontale : histoire, géographie et réalité politique seraient tordues au service d’agendas hostiles. La campagne visant le Maroc au sujet de son Sahara est, dit-il, un cas d’école. Dans ce contexte, il réinscrit le dossier dans une trame historique : le Sahara n’aurait jamais été terra nullius, mais partie intégrante du Royaume, où les tribus prêtaient allégeance au Souverain chérifien. Il convoque la résistance menée par le Cheikh Maa El Aïnine et ses fils contre l’occupation espagnole, rappelle les étapes de la récupération des provinces du Sud — Tarfaya en 1958, Sidi Ifni en 1969 — puis la Marche verte de 1975 qui consacre la fin de la présence espagnole.
Moujahid souligne aussi la dimension juridique et multilatérale du dossier : dès 1961, le Maroc saisit l’ONU pour une revendication pacifique, et la Cour internationale de Justice reconnaît l’existence de liens d’allégeance entre les tribus sahariennes et le Trône. Autant d’éléments qui, à ses yeux, sont régulièrement occultés dans le traitement médiatique international.
Il fustige au passage des narratifs qu’il attribue à certains médias espagnols, occidentaux et surtout algériens. Les fameuses « zones libérées » ? « Une zone tampon démilitarisée, administrée dans le cadre d’un accord onusien », rectifie-t-il. Et d’alerter sur la situation des camps de Tindouf, décrits comme des espaces de détention militarisés sur sol algérien, où des ONG documentent, affirme-t-il, des violations graves des droits humains — recrutement d’enfants-soldats, détournements d’aide humanitaire.
Au-delà du Sahara, l’avertissement est plus large : saper le Maroc, entraver l’achèvement de son intégrité territoriale, c’est rejouer un scénario déjà vu ailleurs, où des campagnes concertées ont accéléré la fragmentation d’États arabes. D’où son appel à faire de la lutte contre la désinformation un pilier de la pratique journalistique dans la région.
La ligne directrice qu’il propose est sans ambiguïté : défendre la véracité des faits n’est pas seulement un réflexe professionnel, c’est un impératif national et moral. À ses yeux, la souveraineté médiatique conditionne la souveraineté tout court, et la parole juste reste la première arme dans cette bataille de la conscience.












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