En 2024, alors que la majorité des fonds d’investissement marocains affichent des performances solides, les OPCVM obligataires à court terme ont enregistré une contre-performance notable : une baisse de 8 % de leurs encours, soit près de 13 milliards de dirhams de sorties nettes. Ce recul surprend, tant ces produits étaient jusqu’ici considérés comme les refuges privilégiés de l’épargne prudente, notamment en période d’incertitude.
Un produit victime de son propre succès ?
Depuis plusieurs années, les fonds obligataires court terme s’étaient imposés comme des supports de gestion de trésorerie sûrs, à faible volatilité et à rendement modéré. Ils ont été largement utilisés par les entreprises, les institutionnels et les particuliers prudents.
Mais en 2024, plusieurs évolutions ont réduit leur attrait :
Le ralentissement des taux monétaires, en décalage avec les anticipations de hausse.
Le réajustement des portefeuilles vers des produits plus dynamiques (fonds actions, diversifiés, OPCI…).
La concurrence croissante des produits bancaires à taux promotionnels, notamment à l’approche de certaines échéances politiques.
Résultat : les souscripteurs ont désinvesti massivement, cherchant des arbitrages plus rémunérateurs.
Une réallocation d’actifs en marche
Cette baisse n’est pas nécessairement un signe de défiance : elle pourrait marquer une transition vers des stratégies de gestion plus diversifiées, à l’image des marchés matures où les investisseurs n’hésitent plus à mixer prudence et croissance.
Les gestionnaires de fonds eux-mêmes ont adapté leurs allocations, réduisant l’exposition à certaines maturités pour éviter les effets de hausse de taux ou d’inversion de courbe. Les encours se sont stabilisés en fin d’année, mais sans retrouver leur niveau de 2023.
Un signal de maturité ?
Certains analystes y voient un symptôme positif : la fin d’une rente de situation pour des fonds parfois peu dynamiques. La baisse des encours pourrait stimuler l’innovation, la transparence sur les frais, et la recherche de nouvelles formules à capital garanti ou à échéance progressive.
Cette évolution appelle aussi à mieux éduquer les investisseurs sur les risques réels associés à ces fonds, souvent perçus comme totalement sûrs… alors qu’ils restent exposés aux variations de taux et à la qualité des émetteurs.
Mais cette dégringolade des fonds obligataires court terme ne cache-t-elle pas un malaise plus profond ? Pour des millions d’épargnants marocains, ces fonds étaient l’unique voie d’accès à un investissement sécurisé. Les voir perdre en attractivité revient à retirer un pilier de stabilité dans un univers financier encore mal compris.
En réalité, cette chute pourrait renforcer la frustration des petits porteurs, ballottés entre des placements bancaires sous-rémunérés et des marchés financiers volatils. Faute de produits simples, lisibles et rentables, le risque est grand de voir l’épargne se replier vers le cash ou l’immobilier informel, au détriment du financement structuré de l’économie.
Un produit victime de son propre succès ?
Depuis plusieurs années, les fonds obligataires court terme s’étaient imposés comme des supports de gestion de trésorerie sûrs, à faible volatilité et à rendement modéré. Ils ont été largement utilisés par les entreprises, les institutionnels et les particuliers prudents.
Mais en 2024, plusieurs évolutions ont réduit leur attrait :
Le ralentissement des taux monétaires, en décalage avec les anticipations de hausse.
Le réajustement des portefeuilles vers des produits plus dynamiques (fonds actions, diversifiés, OPCI…).
La concurrence croissante des produits bancaires à taux promotionnels, notamment à l’approche de certaines échéances politiques.
Résultat : les souscripteurs ont désinvesti massivement, cherchant des arbitrages plus rémunérateurs.
Une réallocation d’actifs en marche
Cette baisse n’est pas nécessairement un signe de défiance : elle pourrait marquer une transition vers des stratégies de gestion plus diversifiées, à l’image des marchés matures où les investisseurs n’hésitent plus à mixer prudence et croissance.
Les gestionnaires de fonds eux-mêmes ont adapté leurs allocations, réduisant l’exposition à certaines maturités pour éviter les effets de hausse de taux ou d’inversion de courbe. Les encours se sont stabilisés en fin d’année, mais sans retrouver leur niveau de 2023.
Un signal de maturité ?
Certains analystes y voient un symptôme positif : la fin d’une rente de situation pour des fonds parfois peu dynamiques. La baisse des encours pourrait stimuler l’innovation, la transparence sur les frais, et la recherche de nouvelles formules à capital garanti ou à échéance progressive.
Cette évolution appelle aussi à mieux éduquer les investisseurs sur les risques réels associés à ces fonds, souvent perçus comme totalement sûrs… alors qu’ils restent exposés aux variations de taux et à la qualité des émetteurs.
Mais cette dégringolade des fonds obligataires court terme ne cache-t-elle pas un malaise plus profond ? Pour des millions d’épargnants marocains, ces fonds étaient l’unique voie d’accès à un investissement sécurisé. Les voir perdre en attractivité revient à retirer un pilier de stabilité dans un univers financier encore mal compris.
En réalité, cette chute pourrait renforcer la frustration des petits porteurs, ballottés entre des placements bancaires sous-rémunérés et des marchés financiers volatils. Faute de produits simples, lisibles et rentables, le risque est grand de voir l’épargne se replier vers le cash ou l’immobilier informel, au détriment du financement structuré de l’économie.
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