Depuis le lancement de la stratégie énergétique nationale en 2009, le Maroc a multiplié les projets phares pour diversifier son mix énergétique. Parmi eux, la centrale solaire Noor à Ouarzazate est devenue un symbole mondial de l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables. En 2024, le pays a déjà atteint une capacité installée de 4.030 MW en énergie solaire, éolienne et hydraulique, représentant près de 40 % de son mix énergétique. L’objectif d’ici 2030 est d’atteindre 52 %.

Ce développement n’est pas seulement une nécessité écologique, mais aussi un impératif économique. En attirant des investissements étrangers dans le secteur des énergies renouvelables, le Maroc renforce sa position géopolitique en tant que hub énergétique régional. Des partenariats stratégiques, notamment avec l’Union européenne, ont permis de financer plusieurs projets d’envergure. Par exemple, l’accord signé en 2023 avec l’Allemagne pour exporter de l’hydrogène vert témoigne de cette ambition.

Cependant, l’intégration de 9.338 MW dans le réseau électrique nécessite des infrastructures modernes et adaptées. Le stockage de l’énergie, en particulier, reste un enjeu majeur. Les énergies renouvelables, par nature intermittentes, nécessitent des technologies avancées pour garantir une alimentation électrique continue. À titre de comparaison, l’Allemagne, pionnière dans ce domaine, a investi massivement dans des batteries de grande capacité et des systèmes de gestion intelligente du réseau.

Ces projets offrent des opportunités d’emploi considérables, notamment dans les régions rurales où sont implantées les centrales solaires et éoliennes. Malgré cela, il est essentiel de veiller à ce que ces emplois soient durables et accompagnés de programmes de formation pour les populations locales.

En outre, la transition énergétique du Maroc ne se limite pas à des objectifs nationaux. Elle s’inscrit dans une dynamique globale de lutte contre le changement climatique. En participant activement aux sommets internationaux, comme la COP28, le Maroc s’affirme comme un acteur clé de la diplomatie climatique. Toutefois, les incertitudes liées à l’instabilité des marchés énergétiques mondiaux et aux tensions géopolitiques pourraient ralentir cette transition.
 

In fine, l’ajout de 9.338 MW d’énergie renouvelable d’ici 2029 représente une avancée majeure pour le Maroc. Ce projet, bien que prometteur, nécessite une planification rigoureuse pour surmonter les défis techniques et économiques. À court terme, il renforcera la sécurité énergétique du pays et attirera des investissements. À long terme, il positionnera le Maroc comme un modèle à suivre pour les pays en développement qui souhaitent concilier croissance économique et durabilité environnementale.