La baisse du taux de fécondité et ses déterminants

La diminution du taux de fécondité au Maroc est principalement attribuée à une utilisation plus généralisée des moyens contraceptifs, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette évolution résulte également de nouvelles aspirations individuelles et de priorités économiques et sociales qui influencent les choix parentaux, incitant davantage de couples à limiter ou retarder la procréation.

Un ménage sur cinq dirigé par une femme en 2024

Le Maroc enregistre une progression notable dans la proportion de ménages dirigés par des femmes, qui atteint 19,2 % en 2024 contre 16,2 % en 2014. Ce phénomène reflète les transformations économiques et sociales en cours, redéfinissant les rôles familiaux traditionnels. La tendance est plus marquée en milieu urbain, où 21,6 % des ménages sont sous la direction de femmes, contre 14,5 % en milieu rural.

La montée du célibat définitif

Le phénomène de célibat définitif est en hausse, atteignant 9,4 % en 2024, contre 5,9 % en 2014. Les femmes (11,1 %) et les habitants des zones urbaines (10,3 %) sont les plus concernés, contre respectivement 7,6 % chez les hommes et en milieu rural. Le célibat définitif désigne une situation où un individu n’a jamais été marié à l’âge de 55 ans.

Augmentation des divorces et impact de la pandémie

Le taux de divorce chez les personnes âgées de 15 ans et plus est passé de 2,2 % en 2014 à 3,3 % en 2024, avec une hausse notable chez les femmes (de 3,3 % à 4,6 %). La pandémie de Covid-19 a également eu un impact significatif, modifiant les priorités de nombreux couples, qui ont reporté mariages et projets parentaux, contribuant ainsi à la baisse de la fécondité.