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BILLET D’HUMEUR : Le Jackpot du Thermostat : quand la canicule crée des salariés heureux


Rédigé par le Dimanche 11 Mai 2025

Quand la canicule fait grimper les salaires : le métier d’installateur CVC devient l’un des plus lucratifs aux États-Unis. Une revanche du concret.



Climat en sueur, fortunes en devenir : quand les installateurs raflent la mise

Chaleur étouffante, factures salées, climat déréglé… Pendant que certains cherchent à coder leur avenir en Python, d’autres préfèrent manier la clé à molette et s’offrent une vie dorée grâce à la bonne vieille clim. Oui, en 2025, il suffit parfois de bien savoir raccorder un tuyau pour se retrouver en haut de l’échelle… sociale.

Dans l’ombre des data centers et des Tesla volantes, une armée discrète de techniciens CVC (chauffage, ventilation, climatisation) s’enrichit à coups de devis énergétiques et d’interventions express dans des maisons surchauffées. Leur arme secrète ? Une formation express, pas besoin de bac + cinq ou d’algorithmes hallucinants. Six mois de pratique, une bonne attitude, et hop : bienvenue dans le club des salaires à six chiffres.

Le rêve américain a troqué ses blue jeans contre des bleus de travail. Dans une Amérique écrasée par les vagues de chaleur, les artisans du confort thermique vivent leur heure de gloire. En Californie, un installateur expérimenté peut facilement gagner ce que d’autres peinent à imaginer même en finance : cent mille dollars par an, sans compter les extras. À ce prix-là, on transpire de joie.

Et ne croyez pas qu’il s’agisse d’un job « de vieux monde ». Ces techniciens sont désormais des stars locales, pris d’assaut par des clients paniqués à l’idée de voir leur salon se transformer en hammam. Loin du cliché du bricoleur isolé, beaucoup montent leur propre boîte, recrutent, forment… et parfois revendent leur business à prix d’or à des investisseurs en quête de sensations climatiques fortes.

Ce qui est fascinant, c’est que ce boom économique ne doit rien au cloud, mais tout aux nuages absents. Alors que l’intelligence artificielle promet des lendemains qui chantent (ou qui piratent), la réalité c’est qu’un climatiseur en panne génère plus d’angoisse qu’un bug informatique.

Dans cette Amérique chauffée à blanc, l’ouvrier qualifié devient roi. Les écoles techniques affichent complet. Les jeunes désertent Harvard pour installer des pompes à chaleur. C’est la revanche du concret, du palpable, du plombier connecté. Et quand on y pense, ce n’est que justice. On ne code pas l’air frais.

Et au Maroc ? Une voie royale pour une jeunesse locale… et mondiale

Face aux défis du chômage structurel des jeunes et aux exigences d’une transition énergétique de plus en plus urgente, le Maroc se trouve à la croisée des chemins. Et si la solution ne venait pas des start-ups numériques ou des grandes écoles élitistes, mais d’un retour en force des métiers techniques à forte valeur ajoutée ?

Former massivement de jeunes Marocains aux métiers du froid, de la climatisation, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique serait une réponse doublement vertueuse. D’abord parce que ces compétences sont immédiatement employables sur le marché national, dans les projets de rénovation thermique, d’équipements scolaires ou d’infrastructures publiques, mais aussi dans les foyers, de plus en plus sensibles aux questions de confort et de consommation.

Mais surtout, ces formations techniques permettraient d’ouvrir de nouveaux horizons internationaux aux jeunes diplômés marocains. Comme nos médecins, nos ingénieurs et nos infirmières, les techniciens du climat et de l’énergie sont aujourd’hui recherchés partout dans le monde : de l’Europe en pleine conversion verte aux pays du Golfe en quête de modernisation durable. Ces profils, à la fois opérationnels, adaptables et bien formés, pourraient devenir les ambassadeurs silencieux d’une nouvelle diaspora marocaine : non pas celle du désespoir ou de la fuite, mais celle des compétences utiles, visibles et respectées.

Et si demain, un jeune de Béni Mellal ou de Taza, formé en quelques mois dans un centre technique de proximité, s’envolait pour Munich, Abou Dhabi ou Montréal pour installer des pompes à chaleur, rénover des bâtiments ou optimiser des data centers ? Et si la réussite ne passait plus par les concours ni les longues années d’études, mais par l’intelligence manuelle alliée à la technologie verte ?

Bref, au moment où le monde sue à grosses gouttes, il est peut-être temps que le Maroc forme ceux qui apporteront un peu de fraîcheur – ici comme ailleurs.

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Dimanche 11 Mai 2025

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