Avril 2025 s’est révélé plus chaud que jamais… ou presque. Selon le service européen Copernicus, ce mois d’avril a été le deuxième plus chaud jamais enregistré dans le monde, avec une température moyenne de 14,96 °C. C’est 0,60 °C au-dessus de la moyenne des mois d’avril entre 1991 et 2020. Il n’a manqué que 0,07 °C pour battre le record d’avril 2024. Oui, on est à deux doigts du rouge total.
 

Et ce n’est pas juste une statistique qui s’ajoute au tableau : c’est la 11e fois d’affilée qu’un mois établit un nouveau record de chaleur. Autrement dit, on vit littéralement dans une série Netflix nommée “+1 degré tous les mois”, mais personne ne zappe.

Le Maroc ne regarde pas ce film de loin. Même si les 14,96 °C évoquent une température “normale” à Casablanca en avril, les effets sont bien plus violents ailleurs. Les zones du Sud souffrent d’une sécheresse prolongée, les barrages sont à moitié vides, et les canicules arrivent plus tôt, plus fort. On le sent déjà : la chaleur s’installe, l’eau s’épuise, et le stress monte.
 

Le changement climatique, ce n’est plus une prédiction pour 2050. C’est maintenant. Ces hausses de températures, mois après mois, modifient les saisons, réduisent les pluies, épuisent les sols et déclenchent des incendies plus tôt et plus souvent. Pour un pays comme le Maroc, déjà en tension hydrique, c’est un signal de détresse.

Ça touche aussi notre quotidien : les prix des fruits et légumes s’envolent à cause des récoltes moins bonnes, les coupures d’eau se multiplient dans les campagnes, et les villes risquent des restrictions cet été. Bref, ce n’est pas juste une alerte météo, c’est une question de survie climatique.