Le commerce de gros, un pilier de l’économie marocaine, semble afficher des perspectives relativement stables pour le début de l’année 2025. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), révélant que 64 % des grossistes anticipent une stabilité du volume global des ventes au premier trimestre 2025. Par ailleurs, 28 % d’entre eux envisagent une hausse, tandis que seuls 8 % prévoient une baisse.

Ces prévisions traduisent une certaine résilience du secteur, malgré un contexte économique mondial marqué par l’incertitude et les fluctuations des marchés. Les grossistes marocains semblent bénéficier d’une demande intérieure relativement soutenue, notamment dans des secteurs clés comme l’agroalimentaire, la distribution de produits de base et les matériaux de construction.

Cependant, cette stabilité globale masque des disparités importantes entre les différentes branches du commerce de gros. Par exemple, les grossistes spécialisés dans les produits alimentaires et les biens de consommation courante s’attendent à une croissance modérée, portée par une demande constante. En revanche, ceux opérant dans les secteurs liés à l’import-export pourraient être confrontés à des défis, notamment en raison des variations des taux de change et des coûts logistiques.

Le rôle du gouvernement dans le soutien au secteur est également crucial. Des initiatives telles que la simplification des procédures douanières, l’amélioration des infrastructures logistiques et la promotion du commerce électronique pourraient contribuer à renforcer la compétitivité des grossistes marocains. Par ailleurs, les efforts pour digitaliser les chaînes d’approvisionnement et encourager l’adoption des nouvelles technologies jouent un rôle clé dans la modernisation du secteur.

Par ailleurs, le commerce de gros au Maroc se distingue par son dynamisme, notamment dans les grandes agglomérations comme Casablanca, Tanger et Marrakech. Cependant, les zones rurales restent sous-représentées, ce qui limite l’accès des populations éloignées à certains produits essentiels.

En comparaison avec d’autres économies émergentes, le Maroc affiche des performances honorables. Par exemple, des pays comme la Turquie ou l’Afrique du Sud ont su diversifier leurs activités de commerce de gros en s’appuyant sur des partenariats internationaux et une meilleure intégration régionale.

En conclusion, les perspectives pour le commerce de gros au Maroc en 2025 sont globalement positives, malgré des défis persistants. La stabilité attendue des ventes reflète un secteur résilient, mais des efforts supplémentaires seront nécessaires pour surmonter les obstacles structurels et favoriser une croissance durable.