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De cette discourtoisie au volant !


le Lundi 15 Mars 2021



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D’abord permettez-moi de pousser un grand rire dans votre direction, donner de ce qu’il faut pour ébranler cette discourtoisie qui sommeille en chacun de nous.

Une discourtoisie qui ne sied pas en la matière du vis-à-vis, mais qui du moins, permettrait d’équilibrer une donne qui pêche par un trop d’euphémisme, de formalité, de modèle carré taillé sur cette hypocrisie qui fait la base de toute  civilisation.

Assez de fioritures ou de slaloms, si tant est que vous soyez d’une assez bonne santé pour, non pas chevaucher, quoique la puissance de votre quatre-roues soit comptée sur le bout des pattes de ces quadripèdes à la démarche fière.

De la même façon qu’il y ait aberration, erreur de transposition, échec d’une adaptation au nécessaire d’un environnement, et que l’on substitue, contre toute attente, le verbe chevaucher, qui, ici, se devrait être de rigueur, tant l’emploi du cheval est un vol nécessaire à l’avancée de votre véhicule, sans quoi l’on vous  priverait de toute littérature.

Car, dit-on, la technique est  une impureté du style, et la mesure employée, piètre agencement de kilos et de watt,  pour quantifier la puissance de votre moteur qui aurait beau vrombir, vous emplir les oreilles de sons métalliques et serrés, ne dérangerait que de peu le cours ennuyé de votre imaginaire.

Un imaginaire qui ne daignerait sortir de sa léthargie qu’à coups de mots plus cognant comme : cheval. Trêve de pédanterie me diriez-vous ! Cette démonstration qui peine à tenir dans votre esprit, qui décroche pour me retomber dessus, ne me sert que de parallèle, pour ressortir le non-sens cabrant qui me saute à l’œil quand je défigure cette inadéquation d’usage du mot de courtoisie au volant appliqué à notre cher pays.

Une chose qu’on a érigé en journée, comme tant d’autres, qui est là pour nous rappeler non pas à nous mais à l’autre. Puisque, et selon toute évidence, l’autre serait de facto  plus concerné par notre courtoisie que nous ne le sommes.

Une courtoisie, que l’on doit, par souci déontologique, par une mathématique des humeurs, muer en son contraire, quoique cela frôle de si près l’euphémisme, cette hypocrisie française, disons plutôt  discourtoisie... 


Car, je ne pense pas qu’il serait honnête, même, à nous cantonner à la seule expression, pour peut-être vendre un espoir en toc, ou un rire d’enfant, d’user du mot courtoisie au volant.

Ce long préambule, pavé de colères rapprochées,  en mauvais état,  qui s’empêtre de complexités pour enfin débusquer mon propos, du moins sa couleur, est à l’image de notre courtoisie au volant que nous fêtons la semaine  du 15 Mars.

J’ajouterai une autre aberration à mon propos si je m’amuse du bas de mon trouble d’humeur à vous rabattre les oreilles de morale, de gesticuler de tout le long de ma déception à octroyer des conseils de bonne conduite, un mot, qu’ici, et à la lumière de ce jour-rappel, rayonne de par le propre de son sens, et qui, ironie du sort, nous rappelle le noir d’une situation.

Je peux vous ressasser tout ce qui se fait de discourtois sur nos routes, je peux énumérer de ces coups de klaxons qui vous pourfendent ce qui vous reste de santé pour votre journée, de ces agressivités qui arborent vos jours du dehors, de ce manque de civisme sur roues, celui-là est plus dangereux, car, sans doute va-t-il va plus vite…

Hicham Aboumerrouane 





Lundi 15 Mars 2021

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