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De l’économie bleue


Rédigé par le Samedi 3 Juin 2023



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A défaut d’une économie verte efficace et surtout efficiente en termes des ressources en eau qu’elle absorbe ou en termes de retour sur investissement public des ressources sonnantes et trébuchantes qu’elle engloutit, peut être devrions nous nous tourner davantage du côté de l’économie bleue.

L’eau y est en abondance. Heureusement qu’elle est naturellement salée et convient parfaitement aux ressources aquatiques qui y se développent et aux besoins de subsistance des milliards de personnes qui en dépendent en termes d’alimentation et/ou de revenu.

En ces temps de "négoce" de souveraineté alimentaire et des conséquences qui en découlent, l’idée mérite d’être mieux creusée.

Peut-être est-ce le bon moment d’opérer un changement de cap en réaffectant plus d’ investissement vers la mise en place d’une économie océanique autant résiliente que durable.

Tout en veillant au respect des prés-requis et préalables qui vont avec.

Et c’est d’ailleurs ce à quoi s’est, tout récemment, intéressé la CNUCED dans son "Trade and Environment Review 2023 ", un rapport présenté lors du troisième Forum des Nations unies sur le commerce, qui outre le fait de dresser un état des lieux de l'économie océanique mondiale d'une valeur estimée entre 3 et 6 000 milliards de dollars appelle à un "Pacte Bleu" mondial à même d'exploiter durablement les océans, qui abritent 80 % de toutes les formes de vie.

Pour cela, la CNUCED appelle à investir dans de nouvelles opportunités durables qui pourraient profiter aux pays en développement et identifie, à cet effet, deux secteurs qu’elle qualifie de prometteurs : la culture des algues et les substituts au plastique.

Chiffres à l’appui, cette instance onusienne note que le marché mondial des algues a plus que triplé en vingt ans, passant de 4,5 milliards de dollars en 2000 à 16,5 milliards en 2020.

Au titre de la même année, le commerce mondial des substituts au plastique aurait représenté environ 388 milliards de dollars, soit un tiers seulement du montant des échanges de plastiques fabriqués à partir de combustibles fossiles.

Le potentiel de croissance est donc énorme conclut la CNUCED qui rappelle aussi que "les algues n'ont pas besoin d'eau douce ni d'engrais pour pousser. Elles peuvent être cultivées dans de nombreux pays en développement pour la production d'aliments, de cosmétiques et de biocarburants, et peuvent constituer une alternative au plastique, dont 11 millions de tonnes se déversent chaque année dans les océans ".

Partant de là, la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement invite les entreprises à investir dans les pays en développement afin de renforcer leurs technologies, leurs compétences et leurs capacités de production, de manière qu'ils puissent tirer parti des nouvelles possibilités offertes par les océans.

A bon entendeur, bonne pêche.
 





Noureddine Batije
Noureddine BATIJE est un journaliste spécialiste en investigation journalistique et traitement de... En savoir plus sur cet auteur
Samedi 3 Juin 2023

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