Grippe aviaire : Les États-Unis frappent à la porte turque
Aux États-Unis, l’œuf, symbole de simplicité et d’abondance, est devenu un véritable luxe. Depuis 2022, la grippe aviaire a décimé quelque 140 millions de volailles dans le pays, entraînant une flambée des prix des œufs, qui ont augmenté de 53 % en un an. Face à cette crise, Washington a décidé de se tourner vers un partenaire inattendu : la Turquie.
La grippe aviaire, qui continue de faire des ravages dans les élevages américains, est à l’origine de cette pénurie. Les abattages massifs nécessaires pour contenir l’épizootie ont réduit drastiquement l’offre, tandis que la demande, elle, reste élevée. Cette situation a poussé les consommateurs à chercher des alternatives, mais aussi le gouvernement à explorer des solutions internationales.
Dans ce contexte, la Turquie s’est imposée comme un partenaire clé. Avec une production avicole robuste et une capacité d’exportation significative, le pays est en mesure de combler une partie du déficit américain. Les négociations, menées à un rythme soutenu, visent à garantir un approvisionnement rapide pour éviter une aggravation de la crise.
Cette dépendance accrue aux importations met en lumière les fragilités du système alimentaire américain, pourtant réputé pour sa résilience. Elle soulève également des questions sur la durabilité des modèles de production intensifs, qui, bien qu’efficaces en temps normal, s’avèrent vulnérables face aux crises sanitaires.
La crise des œufs pourrait inciter les États-Unis à repenser leur stratégie alimentaire. Diversifier les sources d’approvisionnement, investir dans des modèles plus durables et renforcer les mesures de biosécurité sont autant de pistes pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise.