Ce 5 juin, la politique américaine a viré au chaos médiatique. Elon Musk, fondateur de Tesla et SpaceX, a déclaré une guerre ouverte au président américain Donald Trump. En cause : un désaccord brutal sur le projet de loi budgétaire de Trump, jugé « monstrueux » par Musk. Mais le désaccord financier a rapidement viré à la querelle politique… puis à l’attaque personnelle.
 

Trump, furieux du refus de Musk de soutenir sa “Big Beautiful Bill”, a menacé de supprimer toutes les subventions et contrats fédéraux accordés à Tesla et SpaceX. « Elon est devenu fou », a-t-il lâché sur Truth Social, en évoquant la suppression de l’ancien mandat présidentiel qui imposait un quota de véhicules électriques – une mesure initiée sous Biden mais désormais révoquée.
 

La riposte d’Elon Musk a été aussi spectaculaire qu’inattendue. Sur son réseau X, il a sondé ses millions d’abonnés sur la création d’un nouveau parti politique, prétendument centriste. Résultat : plus de 80 % de “oui”. Mais la bombe est tombée ensuite. Musk affirme que Donald Trump figure dans les dossiers secrets liés au scandale sexuel de Jeffrey Epstein, insinuant que la Maison-Blanche bloquerait leur publication pour se protéger.
 

Une vieille vidéo de 1992, où Trump s’amuse avec Epstein en pointant des femmes du doigt, est rapidement remontée à la surface, tout comme une photo de Donald et Melania Trump aux côtés d’Epstein et de sa complice Ghislaine Maxwell, condamnée en 2022 à 20 ans de prison pour trafic sexuel de mineures.

Musk, en reprenant des thèses longtemps reléguées aux marges, rouvre une plaie encore vive dans l’opinion américaine. Il accuse Trump de vouloir “faire taire la vérité”, tout en affirmant que ses droits de douane mèneront les États-Unis à la récession dès le second semestre 2025.
 

À Wall Street, Tesla chute de 14 %. Thierry Breton ironise sur la scène internationale. Les démocrates, eux, jubilent et réclament la publication intégrale des “Epstein files”. La confrontation entre Musk et Trump illustre une nouvelle ligne de fracture au sein des élites américaines. Alors que les midterms se profilent, la guerre des milliardaires pourrait bien redessiner le paysage politique américain… voire en faire exploser les fondations.