Gaza au bord de la famine
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé mardi que 57 enfants sont déjà morts de malnutrition à Gaza, depuis que l’aide humanitaire est bloquée, début mars. L’hôpital Nasser à Khan Younès, l’un des rares à fonctionner encore, a été de nouveau ciblé par des frappes israéliennes. Pendant ce temps, 2,1 millions de Palestiniens vivent sous la menace d’une famine généralisée.
Selon les chiffres de l’ONU, près de 244.000 personnes sont déjà en situation de catastrophe alimentaire (niveau 5). Plus de 900.000 vivent en mode survie. Du jamais-vu dans l’histoire récente de la région.
Les stocks de kits nutritionnels de l’OMS ne peuvent plus traiter que 500 enfants. Or, selon les projections, plus de 70.000 enfants pourraient souffrir de malnutrition aiguë d’ici fin 2025. Les camions sont prêts, les vivres existent. Ce qui manque ? L’autorisation de les faire entrer.
Alors que les frappes reprennent, que les hôpitaux s’effondrent, que les enfants maigrissent à vue d’œil, une question reste en suspens : jusqu’à quand le monde laissera-t-il faire ?