Le Maroc met les bouchées doubles pour sa future ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech.

Mardi 11 novembre, le Bulletin officiel a publié de nouvelles autorisations d’expropriation, confirmant que le chantier avance, et vite.

Le lancement officiel des travaux avait eu lieu en avril dernier, sous le regard du roi Mohammed VI, et l’objectif est clair : que la ligne soit prête pour la Coupe du monde 2030, que le Royaume coorganise avec l’Espagne et le Portugal.

Selon le Bulletin officiel, les nouvelles expropriations concernent principalement trois grandes régions : Rabat–Salé–Kénitra, Casablanca–Settat et Marrakech–Safi.

Dans la préfecture de Skhirat, un arrêté du ministre du Transport autorise la cession de plusieurs parcelles situées entre les points kilométriques 60+658 et 61+248.

Parmi elles, une terre nue et deux terrains agricoles déjà grevés de charges foncières. L’ONCF est chargé de gérer ces procédures d’expropriation.

À Rabat, l’arrondissement d’Agdal voit également ses terrains concernés : des biens immobiliers bâtis entre les points 238+310 et 238+836 sont maintenant officiellement intégrés au projet. Une enquête administrative avait été menée entre juillet et septembre 2024 pour préparer cette étape.

Pour Casablanca–Settat, une dizaine de parcelles dans la commune de Mohammedia sont également sur la liste. Elles incluent des terrains nus et des biens immobiliers grevés d’hypothèques ou de réserves juridiques. Là encore, l’ONCF supervise l’ensemble des opérations.

Enfin, à Marrakech, l’arrêté modifie une décision antérieure concernant le tronçon Guéliz, entre les points kilométriques 543+489 et 553+016, consolidant la préparation des travaux dans la cité ocre.

Le projet, d’une longueur d’environ 430 km, est doté d’un budget global de 53 milliards de dirhams, hors matériel roulant.

L’objectif est double : améliorer l’offre ferroviaire nationale et offrir une solution rapide et moderne aux visiteurs et citoyens lors de la Coupe du monde 2030. Khalid Khairane, directeur du pôle projets LGV à l’ONCF, assure que « les travaux seront réalisés conformément au calendrier fixé ».

La LGV Kénitra–Marrakech s’inscrit aussi dans une logique de développement régional. En facilitant les déplacements entre le nord et le sud du pays, elle pourrait dynamiser le tourisme, l’économie locale et la mobilité quotidienne des Marocains.

Avec les autorisations officielles désormais en main, le prochain défi sera de gérer l’impact sur les habitants et les agriculteurs concernés par les expropriations.

Le suivi des travaux, la transparence des procédures et le respect des délais seront scrutés de près, surtout à l’approche d’un événement mondial comme la Coupe du monde.

Le Maroc a déjà lancé les rails, et la ligne à grande vitesse Kénitra–Marrakech s’annonce comme un symbole concret de modernité et de vitesse… à suivre de près !