L’opération, réalisée en novembre dernier à l’hôpital St Vincent de Sydney, constituait une première dans le pays. L’homme souffrait d’une insuffisance cardiaque avancée, nécessitant une solution d’urgence en attendant une transplantation. Les chirurgiens ont alors opté pour l’implantation du BiVACOR Total Artificial Heart (TAH), un dispositif révolutionnaire conçu pour remplacer totalement le cœur humain.
Ce cœur artificiel, fabriqué en titane, fonctionne comme une pompe à sang et assure la circulation sanguine sans nécessiter de battements, à l’inverse des dispositifs mécaniques traditionnels. Ce système repose sur la lévitation magnétique, une technologie similaire à celle utilisée dans les trains à grande vitesse. Grâce à cela, le BiVACOR est capable de fournir un débit sanguin optimal, même en cas d’effort physique.
L’homme a pu quitter l’hôpital en février. Jusqu’à présent, les patients équipés de BiVACOR aux États-Unis dans le cadre d’essais cliniques n’étaient autorisés à sortir qu’après une greffe cardiaque. Cette situation témoigne d’une amélioration notable dans la gestion de ces dispositifs et ouvre la voie à une autonomie accrue pour les patients.
" le patient détient désormais le record du temps le plus long entre l’implantation et la transplantation d’un BiVACOR " Selon l’hôpital St Vincent
Le BiVACOR est conçu pour convenir aussi bien aux hommes qu’aux femmes et peut s’adapter aux besoins énergétiques d’un adulte actif. Cinq patients américains ont déjà bénéficié de cet implant entre juillet et novembre dernier, dans le cadre d’une étude préliminaire de la Food and Drug Administration (FDA). Toutefois, aucun d’eux n’avait quitté l’hôpital avant de recevoir une greffe.
Cette avancée pourrait redéfinir l’avenir des traitements des maladies cardiaques. À l’heure actuelle, les greffes sont limitées par le faible nombre de donneurs disponibles, ce qui entraîne des délais d’attente parfois fatals.
Si les essais se révèlent concluants, les cœurs artificiels pourraient révolutionner la cardiologie en offrant une seconde chance aux patients en insuffisance cardiaque avancée. L’objectif des chercheurs et des fabricants est d’améliorer la durabilité et l’adaptabilité de ces dispositifs afin qu’ils puissent être utilisés comme solution définitive.
Certains experts estiment que, dans un avenir proche, ces implants pourraient devenir une option courante, permettant à des milliers de patients d’éviter l’attente d’un organe compatible.
« Grâce à cette innovation, l’objectif à long terme est que les patients puissent vivre indéfiniment avec le dispositif sans avoir besoin d’une transplantation. » Selon l’hôpital St Vincent
L’histoire de ce patient australien illustre les immenses progrès réalisés en médecine et nourrit l’espoir de millions de personnes souffrant de maladies cardiaques à travers le monde.