Avec un total de 1.296 juges âgés de moins de 40 ans, le Maroc se distingue par la jeunesse de son corps judiciaire. Cette tendance soulève des questions sur les implications d'une telle dynamique pour la justice dans le pays, tant sur le plan de l'efficacité que de la légitimité.

La présence accrue de jeunes juges dans les tribunaux marocains peut être perçue comme un signe de modernisation du système judiciaire. Ces jeunes magistrats apportent souvent des perspectives nouvelles et une compréhension des enjeux contemporains, notamment en matière de droits humains et de justice sociale. Toutefois, leur manque d'expérience soulève des préoccupations quant à leur capacité à gérer des affaires complexes et à faire face à la pression politique.

La jeunesse des juges pourrait renforcer la confiance du public dans le système judiciaire, en offrant une image de renouvellement et de dynamisme. Il est aussi claire qu'un système judiciaire efficace est essentiel pour attirer les investissements étrangers, car il garantit la protection des droits et des contrats. En plus, la présence de juges plus jeunes pourrait favoriser une justice plus accessible et plus réactive aux besoins des citoyens.

Cette situation n'est pas unique au Maroc. Dans d'autres pays, comme l'Inde et le Brésil, la jeunesse des magistrats a également été un sujet de débat. En Inde, par exemple, une réforme récente a permis de recruter un plus grand nombre de juges jeunes, ce qui a été salué comme un pas vers une justice plus moderne. Cependant, ces pays ont également dû faire face à des défis similaires en matière d'expérience et de formation.

Ainsi, la prédominance des jeunes juges au Maroc représente une opportunité pour moderniser le système judiciaire, mais également un défi à relever en termes de formation et d'expérience. À court terme, le pays devra investir dans la formation continue de ces jeunes magistrats pour garantir une justice de qualité. À long terme, la capacité du Maroc à équilibrer jeunesse et expérience sera cruciale pour renforcer la confiance du public dans son système judiciaire.