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Une précision s'impose. Chaque pays est tenu de protéger ses citoyens et l'ensemble des communautés qui le composent et d'analyser les risques qu'il encourt. Personne ne remet en cause ce principe. Mais mettre au pilori une communauté parce que quelques-uns de ses membres sont violents, ce n'est pas juste. Et c'est d'abord une question de langage. Les mots ont un sens. Islamisme, qui devrait se limiter à la dynamique qui parcourt la religion musulmane, renvoie malheureusement au terrorisme et à une version violente de l'interprétation de l'Islam. C'est accablant pour les musulmans, quel que soit leur degré d'attachement à la foi.
Surtout lorsqu'ils constatent que le terme "christianisme" a une connotation positive. Il se limite à la description de la dynamique spirituelle de cette religion. Son passé violent est définitivement écarté par la mémoire. Les pires horreurs de la chrétienté (Inquisition, Croisades, Reconquista et la déportation qui s'en est suivie) sont en notes de bas de page, jamais dans le corps du texte. Même le silence du Vatican au cours de la 2e Guerre mondiale est complètement occulté. Le judaïsme, dont la dimension archi-violente s'exprime aujourd'hui sans vergogne, dénoncée par un grand nombre d'israéliens, dont les anciens 1er ministres Barak et Olmer, est également épargné. Le judaïsme, comme désignation, est limité à sa dimension religieuse, et c'est bien. C'est le terme "islamisme" qui pose problème.
La première mesure qui s'impose est d'interdire l'utilisation du mot "islamisme" pour parler de voyous, trafiquants, terroristes ou autres parias de la société. La France le fait pour les autres religions, elle doit l'imposer pour l'islam si elle souhaite recruter parmi les musulmans des militants pour une société française apaisée.
Rédigé par Larbi bargach