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Le "smart farming" ou l'agriculture de précision


Rédigé par le Lundi 19 Juillet 2021

Le "smart farming" ou l'agriculture de précision se développe en Europe pour permettre aux exploitants de mieux produire et ainsi développer leurs revenus. Les fermes se modernisent via l'utilisation de nouvelles technologies, à quoi vont-elles ressembler dans le futur ?



L’humanité n’est pas en dehors de la nature, elle en fait partie !

Tirer profit des nouvelles technologies pour l'agriculture Cent milliards d'hectares de terre ont été dégradés selon l'ONU." Il faut les restaurer et établir une nouvelle relation équilibrée avec nos écosystèmes" : tel est en substance l'essentiel de l'appel lancé par la FAO à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement célébrée le 5 juin dernier .
Le jeudi 3 juin, l'Organisation des Nations unies (ONU) a lancé le mouvement #GénérationRestauration afin de prévenir, stopper et inverser la dégradation des écosystèmes dans le monde entier. Actuellement, l'Homme a dégradé 100 milliards d'hectares terrestres, une surface équivalente à celle de la Chine, selon le rapport de deux agences phares de l'ONU, celle de l'environnement (Unep) et celle de l'agriculture (FAO). Il faut, dès lors reconsidérer notre rapport à la nature : « L'humanité n'est pas en dehors de la nature, elle en fait partie. Nous devons recréer une relation équilibrée avec les écosystèmes qui nous permettent de vivre », précise l'Organisation.
Heureusement, des solutions existent et elles sont efficaces. Parmi elles, l'agriculture régénératrice a déjà fait ses preuves. D'abord, dans les fermes à petite échelle de production et, désormais, dans les plus grandes. En effet, Gidon Eshel, professeur et chercheur en physique de l'environnement, a tenté de savoir si cette technique permettait de nourrir toute une population. Les résultats de son étude, publiée dans la revue PLOS Biology, sont prometteurs.

En quoi consiste l’agriculture régénératrice ? Ce type d'agriculture permet de régénérer les sols, dégradés par l'agriculture intensive qui utilise le labour et l'épandage de produits agro-chimiques et d'engrais minéraux, en augmentant leur teneur en matière organique.

Cette technique met l'accent sur une production durable plutôt que sur des résultats à court terme. Voici ses trois grands principes : Minimiser ou arrêter le labour des terres, car cette pratique est très dommageable pour le sol. Elle exacerbe son érosion et entraîne un appauvrissement en carbone. Recréer une diversité biologique en associant différentes cultures sur une même passerelle afin de restaurer la flore bactérienne du sol.
Autrement dit, cesser la monoculture. Planifier correctement le pâturage, car s'il est bien géré il peut stimuler et améliorer la croissance des plantes. 

Arrêter l’agriculture intensive et nourrir toute une population, malgré tout !

Pour savoir si cette pratique pouvait, à la fois, subvenir à une population américaine de 330 millions d'habitants et supprimer les émissions à effet de serre provoqués par l'agriculture intensive, Gidon Eshel a créé un modèle mathématique qui évite les engrais synthétiques au profit du fumier (source précieuse d'engrais naturel) sur toutes les terres des États-Unis où les précipitations sont abondantes et le sol de haute qualité (100 millions d'hectares au total). Il a divisé cette zone en unités agricoles qui intégrait l'élevage intensif de bétail à la production de fruits, de légumes, de céréales, de noix et de fourrage pour le bétail.
Cette technique s'appelle Mixed farming. Résultats : les modélisations ont éliminé la totalité des émissions de gaz à effet de serre agricoles et 55 % d'engrais azotés utilisés actuellement. Ils ont également augmenté la productivité et la production totale de protéines -- les fermes modélisées ont produit 110 % de la consommation actuelle et ont produit un régime plus riche en protéines. Ils ont seulement réduit la production de bœuf de 20 à 30 %.
« Alors que l'agriculture régénérative à petite échelle est encouragée depuis de nombreuses années, personne ne savait vraiment si elle pouvait nourrir la population. Sans prendre parti dans ce débat qui fait rage, j'ai entrepris de tester de manière agnostique si une telle pratique peut produire assez de nourriture [...] J'ai découvert que ces fermes modélisées peuvent en fait facilement nourrir les États-Unis, notamment en produisant les quatre cinquièmes besoins en bœuf ; améliorer de façon assez spectaculaire la nutrition et, par extension, la santé publique », précise le docteur Eshel .

Le Maroc qui est un pays semi-aride ,ne l'oublions surtout pas, en proie de surcroît à des sécheresses cycliques devra absolument innover en termes d'agriculture résiliente afin de faire face à la menace des changements climatiques , de la vulnérabilité des s'ils que cela comporte , et de la nécessaire adaptation que cela exige .

Sources : Futura- sciences





Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
Lundi 19 Juillet 2021

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