Poème à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Un éclat que nul temps ne fane,
Gardienne des nuits à nous attendre,
Murmure d’amour, douce liane.
Ses prunelles lisent nos silences,
Avant que nos lèvres n’osent parler,
Elles grondent parfois d’impatience,
Mais c’est toujours pour nous aimer.
Et son odeur… oh, ce mystère,
Mélange de pain, de fleurs, d’épices,
Un doux parfum qui, dans l’air,
D’un seul soupir, nous cicatrise.
C’est l’odeur du linge au vent,
Des tajines aux mille saveurs,
Celle qui flotte tendrement,
Telle une main posée sur le cœur.
Les ans s’enfuient, la vie sépare,
Mais elle demeure, indélébile,
Comme un phare dans le brouillard,
Comme une étoile immobile.
Quand le monde devient trop froid,
Quand l’âme vacille, fatiguée,
Ferme les yeux, respire tout bas,
La Mama n’est jamais loin d’aimer.
Les yeux de la mama portent une lumière intemporelle, mélange de tendresse et de force, veillant sur nous à chaque instant.
Son odeur, quant à elle, est une empreinte ineffaçable dans nos souvenirs. C’est celle du pain chaud, du linge propre séché au soleil, des épices qui embaument la maison. Elle nous ramène à l’enfance, à ces instants de réconfort absolu.
Même quand la vie nous éloigne, ses yeux et son parfum restent ancrés en nous. Ils nous rappellent d’où nous venons, nous réconfortent quand le monde devient trop dur. Il suffit de fermer les yeux, de respirer doucement, et la mama est là, toujours présente, dans un coin du cœur, à veiller sur nous.