Une découverte glaçante dans une villa de luxe
À Tassoultante, en périphérie de Marrakech, une touriste séjournant dans une villa haut de gamme louée sur Airbnb a mis au jour un dispositif d’espionnage digne d’un film noir.
Intriguée par des objets déplacés en son absence, elle explore les lieux et finit par trouver une caméra soigneusement dissimulée dans la salle de bain. Panique à bord.
Elle alerte aussitôt les autorités. La gendarmerie royale intervient en urgence et fouille la villa de fond en comble.
Ce qu’ils découvrent dépasse l’entendement : caméras miniatures dans plusieurs pièces, disques durs bourrés de vidéos intimes, et un smartphone contenant des extraits compromettants. Le propriétaire est immédiatement placé en garde à vue.
Un entrepreneur aux méthodes douteuses
Le suspect, un homme d’affaires de 50 ans ayant vécu longtemps en France, proposait sa villa luxueuse à 30.000 dirhams la nuit.
Une clientèle huppée — touristes marocains, Suisses, Américains — y défilait régulièrement, sans se douter une seconde qu’elle était filmée dans ses moindres faits et gestes.
L’homme, qui possède aussi la nationalité française, s’était reconverti dans le tourisme après avoir travaillé — selon l’enquête — dans l’industrie pornographique en Europe.
Un passé trouble qui pourrait expliquer la mise en place de ce système de surveillance high-tech, parfaitement rodé et dissimulé dans l’intimité des chambres et des salles de bain.
Un verdict lourd et un signal fort
Le tribunal de première instance de Marrakech a tranché lundi dernier. Le propriétaire a été condamné à cinq ans de prison ferme, à une amende de 50.000 dirhams, ainsi qu’au paiement des frais de justice.
Une décision saluée par plusieurs observateurs, qui y voient un signal fort contre les atteintes à la vie privée.
Le dossier ne s’arrête pas là : les enquêteurs continuent d’analyser le contenu des disques durs et téléphones saisis. Le but ? Identifier d’éventuelles autres victimes et mesurer l’ampleur du scandale.
D’autant plus que certaines vidéos pourraient concerner des clients étrangers, ce qui pourrait entraîner des répercussions juridiques à l’international.
Une affaire qui fait trembler le tourisme
Ce scandale vient secouer le secteur du tourisme à Marrakech, où les villas privées en location pullulent, souvent sans contrôle suffisant.
Il relance aussi le débat sur les plateformes comme Airbnb et les garanties qu’elles offrent aux voyageurs.
Au-delà du choc, cette affaire pose une vraie question : peut-on encore faire confiance aux locations saisonnières ?
L’évolution de l’enquête nous dira si ce cas est isolé... ou si d’autres villas marocaines cachent elles aussi des secrets bien moins glamour que leurs piscines à débordement.












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