En cette période de Ramadan, la tomate ronde, pilier des cuisines marocaines, est au centre des préoccupations des consommateurs. Entre une demande en forte hausse et des tensions temporaires sur l’offre, les prix ont atteint des niveaux inhabituels, suscitant des inquiétudes. Pourtant, les producteurs se veulent rassurants : la situation devrait s’améliorer dans les semaines à venir, avec une pression sur les prix qui devrait retomber progressivement.

La tomate occupe une place essentielle dans l’alimentation marocaine, notamment pendant le Ramadan, où elle est utilisée dans une multitude de plats traditionnels tels que la harira, les salades et les tajines. Cette période entraîne une augmentation significative de la demande, ce qui exerce une pression supplémentaire sur le marché.

En 2024 et début 2025, cette demande accrue s’est combinée à des facteurs conjoncturels, tels que les conditions climatiques et les perturbations logistiques, pour provoquer une hausse des prix. Les marchés locaux ont vu le prix de la tomate ronde grimper, atteignant parfois des seuils jugés excessifs par les consommateurs.

Selon les producteurs, les tensions sur l’offre sont principalement liées à des perturbations temporaires dans la chaîne d’approvisionnement. Les conditions climatiques, bien que globalement favorables, ont parfois ralenti la récolte dans certaines régions. De plus, les coûts de production, notamment ceux liés aux engrais et à l’énergie, ont augmenté, impactant directement les prix à la consommation.

Cependant, les professionnels du secteur se veulent optimistes. Si la campagne agricole actuelle se déroule comme prévu, les volumes de production devraient suffire à répondre à la demande croissante. Les régions clés de production, telles que Chtouka-Aït Baha, continuent de jouer un rôle central dans l’approvisionnement des marchés nationaux et internationaux.

Un autre facteur ayant influencé les prix est la gestion des exportations. En tant que principal exportateur de tomates en Afrique, le Maroc doit équilibrer les besoins du marché local avec ceux des marchés étrangers, notamment européens. La forte demande internationale pour les tomates marocaines, en particulier en hiver, a parfois réduit la disponibilité sur le marché intérieur.

Pour remédier à cette situation, les autorités marocaines ont pris des mesures pour limiter temporairement les exportations et garantir un approvisionnement suffisant pour les consommateurs locaux. Ces ajustements devraient contribuer à stabiliser les prix dans les semaines à venir.

Malgré une campagne agricole prometteuse, les producteurs marocains de tomates font face à plusieurs défis. Parmi eux, la hausse des coûts de production reste un problème majeur. Les prix des intrants agricoles, tels que les semences, les engrais et les pesticides, ont considérablement augmenté ces dernières années, réduisant les marges des agriculteurs.

De plus, les aléas climatiques, comme les vagues de chaleur ou les épisodes de gel, continuent de peser sur les rendements. Ces défis structurels nécessitent des investissements accrus dans les infrastructures agricoles et des politiques de soutien pour garantir la pérennité du secteur.

Malgré ces difficultés, les perspectives pour les semaines à venir sont encourageantes. Les producteurs s’attendent à une amélioration de l’offre, grâce à une campagne agricole en bonne voie et à une gestion plus équilibrée des exportations. Les prix devraient donc progressivement baisser, offrant un soulagement aux consommateurs, en particulier pendant cette période de Ramadan.

Les autorités et les acteurs du secteur continuent de travailler ensemble pour renforcer la résilience de la filière tomate. Des initiatives visant à moderniser les méthodes de production, à réduire les coûts et à améliorer la logistique devraient permettre de mieux répondre aux fluctuations de la demande à l’avenir.

La tomate ronde, produit phare de l’alimentation marocaine, a récemment été au cœur d’une tension entre une demande croissante et une offre limitée. Cependant, grâce à une campagne agricole prometteuse et à des mesures de régulation des exportations, la pression sur les prix devrait retomber prochainement. Les consommateurs marocains peuvent donc s’attendre à une stabilisation des prix, tandis que les producteurs restent mobilisés pour assurer un approvisionnement régulier et de qualité.