L’intelligence artificielle transforme l’éducation, en offrant des outils d’apprentissage personnalisés et en facilitant l’accès au savoir.
 
Cependant, cette révolution technologique soulève des inquiétudes quant à la protection des données des élèves, la dépendance aux algorithmes et le risque d’une déshumanisation de l’enseignement.
 
La place de l’humain dans l’apprentissage et l’encadrement de ces outils devient un sujet de préoccupation majeur.
 
Lors de la Conférence nationale du Safer Internet Day – Morocco 2025, organisée à Tanger le 11 février dernier, ces questions ont été au cœur des discussions.
 
Les experts ont insisté sur la nécessité d’accompagner les jeunes dans leur appropriation des nouvelles technologies, tout en encadrant leur usage pour éviter les dérives.

Face aux transformations numériques, le rôle des parents et des institutions est plus que jamais essentiel.
 
Le thème de cette édition, « Intelligence artificielle : Entre opportunités et risques, quelle responsabilité des parents et tuteurs ? », met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue.
 
Le président du Centre marocain de recherches polytechniques et d’innovation (CMRPI), Pr Youssef Bentaleb, a souligné l’urgence d’une éducation au numérique responsable.
 
L’essor de l’IA modifie profondément l’usage d’Internet, exposant les jeunes à des contenus manipulés, des algorithmes influençant leur perception du monde et des risques accrus de cybercriminalité.
 
L’implication du ministère de l’Éducation nationale a également été mise en avant, notamment à travers des initiatives de sensibilisation contre le cyberharcèlement et la promotion d’une utilisation critique des outils numériques.

Le Maroc progresse dans la lutte contre la cybercriminalité et la protection des mineurs en ligne.
 
La chef du Bureau du Conseil de l’Europe à Rabat, Carmen Morte Gómez, a rappelé les engagements du Royaume en la matière, notamment à travers la ratification de conventions internationales sur la protection des enfants et la cybersécurité.
 
Ces efforts doivent cependant s’accompagner d’une mobilisation plus large, impliquant les entreprises du numérique, les éducateurs et les familles.
 
Garantir un Internet plus sûr nécessite une approche collective et proactive, où chaque acteur joue son rôle dans la prévention des risques.