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Séisme d'Al Haouz : Résilience au Maroc, rage et détresse en France


Rédigé par Salma Chaoui le Lundi 18 Septembre 2023

Au Maroc nous avons eu un séisme, le nôtre, un vrai. Immédiatement après, la France s’est secoué par son séisme à elle, celui engendré par le réveil brutal devant une réalité assez ébranlante, où les prétentions paternalistes dominatrices et les vélléités d'ingérence d’une France déjà en grande difficulté dans le continent africain, se sont brisées sur le mur de la souveraineté de l’Etat séculaire qu’est le Royaume chérifien. Place alors à la calomnie, à l’abomination et à la diabolisation via une véritable croisade médiatique indigne et honteuse, dans l’espoir de “corriger” ce “petit poucet” qui ose “ignorer et défier” le “colosse” français.



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Par Jamal HAJJAM

Comment donc le Maroc se permet-il d’accepter l’aide de l’Espagne, de la Grande Bretagne, du Qatar et des Emirats Arabes Unis et ne pas donner suite à celle proposée par Emanuel Macron ?

Sacrilège !  Outre le sentiment de subir une dégradante humiliation (arrogance française maladive oblige), le régime macroniste fossilisé dans les carcans du passé, qui refuse de prendre en ligne de compte les changements géostratégiques et les nouvelles donnes géopolitiques, pris de panique, a dû entrevoir le spectre de davantage de fragilisation de ce qui reste encore de la France en Afrique, au regard du rang du Maroc qui incarne désormais une puissance africaine confirmée et dont l’influence dans le continent n’est plus à démontrer. 

Les réactions nauséabondes de nombreux médias français et de certaines personnalités politiques qui ont choisi de polémiquer sur le compte des victimes du séisme, ne font que traduire une certaine rage et trahir aussi une détresse à peine voilée.

Comment expliquer, sinon, l’acharnement depuis le jour du tremblement de terre, des chaînes d’information en continu et de journaux historiques comme "Le Monde" et "Libération" qui ont ostensiblement dévié de leur mission professionnelle pour se transformer en acteurs politiques arborant des positions idéologiques extrêmes ? 

Comment peuvent-ils justifier la diffusion de fausses informations et le ciblage systématique des institutions constitutionnelles marocaines dans un activisme qui ne veut pas dire son nom ? Comment interpréter l’acte odieux commis par l’inénarable journal “Charlie Hebdo”  qui a choisi de s’en prendre directement à la personne du Roi Mohammed VI ? Pourquoi donc seule la France parmi les quelque 70 pays qui ont proposé leur aide s’élève-t-elle contre les choix et les décisions souveraines du Maroc qui n’a pourtant pas manqué de remercier tout ceux qui lui ont proposé leur aide ?

Derrière cette rage qui ne grandit nullement la France, se cache en réalité un certain désarroi trahi par ailleurs par la sortie grossière et irréfléchie du président français qui a jugé malin de s’adresser directement au peuple marocain dans un discours qui frôle le ridicule.

Une gaffe de trop qui, outre le fait qu’elle signifie que les portes officielles sont fermées au nez du président de la France, pose une grande interrogation sur le degré de maturité politique et diplomatique du président Macron et révèle dans la foulée l’ambarras dans lequel la présidence française s’est placée d’elle-même.    

S’ajoute à cet écart du premier officiel de la France, celui de sa ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, qui s’est donné la liberté d’annoncer, samedi, sur la chaîne LCI, la programmation d’une visite du président Macron au Maroc sur invitation de SM Mohammed VI.

Presque instantanément, un démenti marocain cinglant est venu remettre les choses à leur place : "La visite du président français, Emmanuel Macron, au Maroc n’est pas à l’ordre du jour et n’est pas programmée", a indiqué sèchement à l’agence MAP une source gouvernementale officielle marocaine, tout en s’étonnant que "Madame Colonna ait pris cette initiative unilatérale et se soit donné la liberté de faire une annonce non concertée concernant une échéance bilatérale importante".

Il est certain que les dégâts chez les macronistes et leurs satellites médiatiques qui sont passés sans gêne du droit entendu de critique à celui d'insolence et de harcèlement puis carrément à l'agression, sont énormes et que les séquelles mettront du temps avant de s'effacer.

Mais nos amis français finiront bien pas se render compte, dans la douleur sans doute, que le Maroc d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier et qu’il va falloir lui rendre le respect et considérer ses choix et sa pleine souveraineté dans la gestion des affaires qui le concernent. 

Sur le terrain en tout cas, le Maroc répond par l'action concrète et apporte la preuve de son extraordinaire résilience dans la bonne organisation, l'engagement et la dignité. En moins d'une semaine après ce terrible séisme qui a fait des milliers de morts et de blessés et des dizaines de milliers de sans abris, le Maroc est parvenu à maîtriser la situation et à définir clairement la suite à donner dans l’immédiat, à court terme et à moyen terme en s'appuyant exclusivement sur ses propres moyens et compétences.

Déjà, toutes les routes ont été dégagées et ré-ouvertes devant les opérations de secours, les survivants sont extraits des décombres avec célérité, les corps des ensevellis sont retirés au fur et à mesure que les travaux de recherche avancent, les blessés sont pris en charge dans les meilleurs conditions, grâce notamment aux dispositifs médicaux de terrain déployés ici et là par l'armée, les besoins, déjà identifiés, sont en cours d’évaluation avec precision.

Les mécanismes de reconstruction sont pour leur part en voie de mise en oeuvre et sont dûment chiffrés et l’opération de reconstruction est entrain d’être mise en place, les architectes étant déjà à l’oeuvre.  Le tout sur fond de solidarités nationale et populaire inédites qui ont émerveillé le monde entier. 

 

Sous la conduite de son Souverain toujours proche de son peuple, agissant et perspicace, le Maroc sait donc donner la mesure de sa résilience et apporter une réponse édifiante à ses détracteurs prenant en cela pour témoin l’ensemble de la communauté internationale.

La mesquinerie, les mensonges, les mises en scène et les attaques frontales contre le Royaume et ses institutions dans l’espoir de briser l’élan de solidarité des Marocains n’y feront rien.

Déjà, le "Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre" créé pour la circonstance, reçoit à une cadence soutenue les dons provenant des entreprises publiques et privées, des ONG et des particuliers, comptabilisant dès les premiers jours plusieurs milliards de dirhams, sans compter les dons en nature, estimés à plusieurs centaines de millions de dirhams, destinés directement aux sinistrés du séisme.

Cet élan de solidarité sans précédent, basé sur le bénévolat et le volontariat, conforte la stratégie royale mise en place dès la première réunion de crise quelques heures à peine après le séisme, stratégie qui comporte un programme d’urgence intégré pour le relogement des sinistrés et qui porte, entre autres, sur quelque 50.000 logements totalement ou partiellement effondrés.

Il consiste, d’abord, en des actions d'urgence de relogement provisoire, notamment à travers des formules adaptées d'hébergement sur place et dans des structures conçues pour résister au froid et aux intempéries, ou dans des sites d'accueil aménagés avec toutes les commodités nécessaires.

Parrallèlement, l’Etat marocain va octroyer une aide d'urgence de 30.000 dirhams aux ménages concernés. 

Des actions immédiates de reconstruction seront ainsi déployées juste après les opérations d'expertise et les travaux de préparation et de stabilisation des terrains, moyennant une aide financière directe de 140.000 dirhams pour les logements totalement effondrés et de 80.000 dirhams pour couvrir les travaux de réhabilitation des habitations qui ne le sont que partiellement.

Et c’est sur la base de l’écoute des besoins des populations concernées que s’effectue l’opération de relogement en attendant la reconstruction qui répondra obligatoirement à un cahier des charges sous une supervision technique et architecturale en harmonie avec le patrimoine de la région et dans le respect des caractéristiques architecturales uniques.

Voilà qui prouve et démontre que le Maroc, Etat souverain disposant d’institutions qui fonctionnent et d’un peuple à la solidarité légendaire, sait se prendre en charge avec responsabilité, qu’il en a les moyens humains, logistiques, qu’il prend les décisions qu’il faut au moment qu’il faut.

Un pays, du reste, suffisamment développé, expérimenté et outillé pour rivaliser avec ceux les plus en vue en matière de gestion des catastrophes. C’est ce que ses détracteurs, en France et ailleurs, ne veulent pas admettre, qui par arrogance, qui par envie. 

Rédigé par Jamal Hajjam   





Lundi 18 Septembre 2023

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