L’UNESCO a donné le coup d’envoi, ce lundi à Paris, d’un événement où l’Afrique est à l’honneur : la Semaine africaine 2025. Placée sous le thème de « la Solidarité mondiale pour la restitution et la restauration du patrimoine africain par le biais de la culture, de l’éducation et des sciences », cette édition se veut une célébration de la richesse culturelle du continent, mais aussi un appel vibrant à la justice historique.  

Entre conférences, expositions, projections de films et performances artistiques, l’événement brasse large et propose une immersion dans l’histoire, la mémoire et l’avenir de l’Afrique. Sous la présidence de Samir Addahre, ambassadeur délégué permanent du Maroc auprès de l’UNESCO, cette semaine met en lumière des initiatives audacieuses pour restituer au continent son patrimoine et sa dignité.  

Au cœur des discussions, la restitution et la restauration du patrimoine africain occupent une place centrale. Comme l’a souligné Samir Addahre : « Ces efforts vont bien au-delà de la restitution physique des objets. Il s’agit de restaurer la mémoire, de renforcer les capacités des sociétés africaines et de construire ensemble un avenir basé sur la dignité et la connaissance. »

L’UNESCO, à travers sa Priorité Afrique, met en avant une approche globale qui mêle culture, éducation et diplomatie scientifique. Ernesto Ottone, Directeur Adjoint du secteur de la culture à l’UNESCO, a notamment évoqué le Musée virtuel des objets culturels volés, une plateforme interactive qui sensibilise à la lutte contre le trafic illicite de biens culturels.  

L’événement ne se limite pas aux vitrines et aux débats. Il célèbre aussi les talents et les récits qui font vibrer le continent. Projections de films, performances musicales et dégustations culinaires plongent les visiteurs dans une Afrique vivante et résiliente.  

L’exposition « Sculptures patrimoniales » illustre, par exemple, l’évolution de l’esthétique sculpturale africaine à travers des œuvres monumentales et des dispositifs interactifs. Quant aux « Pères fondateurs », cette exposition met en lumière les visionnaires qui ont façonné l’Afrique contemporaine, rappelant que l’histoire du continent est avant tout une histoire d’idées et de luttes.  

La presse internationale salue cette initiative et met en avant l’importance de cet événement dans un contexte où les débats autour du patrimoine africain s’intensifient. Le New York Times parle d’un « tournant culturel majeur », tandis que des médias africains la qualifient d'une initiative qui « replace l’Afrique au centre des discussions mondiales ».  

La Semaine africaine 2025 de l’UNESCO n’est pas qu’une célébration, c’est un appel à repenser les relations entre l’Afrique et le reste du monde. Entre mémoire, restitution et innovation, cet événement montre que le continent ne se contente pas de regarder vers le passé : il se réinvente, avec audace et créativité.