Une tournée express et stratégique
Dès son arrivée en Arabie Saoudite, le 13 mai 2025, Donald Trump a été accueilli comme une rockstar par des officiels saoudiens visiblement ravis de revoir “l’homme des deals”. Objectif affiché par son entourage : « Réaffirmer ses liens personnels et stratégiques avec les dirigeants du Golfe », et notamment avec le prince héritier Mohammed Ben Salmane.
Cette tournée express prévoit également des escales à Doha, puis une réunion symbolique aux Émirats arabes unis. Selon plusieurs sources diplomatiques, des pourparlers discrets pourraient s’y tenir en marge, notamment sur la sécurité régionale, l’énergie… et la Syrie.
Le moment fort de cette tournée ? La rencontre inédite entre Trump et le nouveau président syrien, Ahmed al-Sharaa. C’est la première fois depuis plus de 20 ans qu’un président américain – même ex – s’affiche publiquement aux côtés d’un dirigeant syrien.
La scène s’est déroulée à Riyad, à l’occasion d’un sommet sur la “stabilité régionale”. Trump, fidèle à son style provocateur, a lancé devant les caméras :
« C’est un jeune homme attrayant. J’aime ce qu’il dégage. »
Mais au-delà des compliments, Trump a frappé fort : il a annoncé la levée de toutes les sanctions américaines contre la Syrie, héritées des années de guerre civile et de tensions diplomatiques. Et il a même invité la Syrie à rejoindre les Accords d’Abraham, processus de normalisation entre pays arabes et Israël.
Des deals économiques géants avec l’Arabie saoudite et le Qatar
Mais cette tournée, ce n’est pas que de la géopolitique : c’est aussi du business, version très haut de gamme. En Arabie saoudite, Trump a conclu un partenariat stratégique estimé à 600 milliards de dollars avec MBS. Les domaines concernés sont multiples : défense, cybersécurité, intelligence artificielle, santé, énergies renouvelables et même technologie spatiale.
Au Qatar, c’est encore plus impressionnant : un contrat record de 1.200 milliards de dollars a été signé. Qatar Airways va acheter 210 avions Boeing, et offrir à Trump, en symbole de remerciement, un Boeing 747-8 modifié façon Air Force One. Un cadeau diplomatique... qui a immédiatement fait grincer des dents aux États-Unis, où certains dénoncent un conflit d’intérêts potentiel, voire une opération électorale déguisée.