Une étude allemande confirme la faisabilité
Le projet de tunnel Espagne-Maroc, vieux de près de 50 ans, franchit une étape décisive.
L’étude commandée par le gouvernement espagnol et réalisée par la société allemande Herrenknecht, spécialiste des tunneliers, confirme que la technologie actuelle permet de construire cette prouesse sous-marine, malgré les défis géologiques du seuil de Camarinal, point le plus complexe du tracé.
La galerie de reconnaissance, première phase du chantier, devrait s’étendre sur 65 km, avec un tronçon espagnol de 40 km reliant Vejer de la Frontera au réseau ferroviaire.
Les travaux pourraient durer entre six et neuf ans pour cette étape exploratoire, tandis que le tunnel final pourrait être opérationnel entre 2030 et 2040.
Calendrier et étapes du chantier
Des études de sismicité et du fond marin sont également menées avec l’appui du Service géologique des États-Unis.
Un projet stratégique pour l’Europe et l’Afrique
Au-delà du transport de passagers et de marchandises, le tunnel Espagne-Maroc pourrait devenir un axe stratégique pour l’énergie et le numérique, avec des interconnexions électriques et de la fibre optique.
Ce projet titanesque renforcerait les liens économiques et logistiques entre l’Europe et l’Afrique du Nord et marquerait un tournant historique pour le détroit de Gibraltar.
Le budget global estimé pour la partie espagnole dépasse 8,5 milliards d’euros, avec un financement partiel possible via les fonds européens Next Generation. Le projet est aussi pensé pour la rentabilité, à l’image des tunnels à grande vitesse existants.
Transformer le rêve en chantier réel
Entre innovation, ambition et enjeux géopolitiques, le détroit de Gibraltar pourrait bientôt changer de visage.












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