C’était une nuit d’alerte rouge. Celle du 6 au 7 juin 2025 a vu deux nations dotées de l’arme nucléaire franchir une ligne rouge que l’on croyait, depuis vingt ans, infranchissable. L’Inde et le Pakistan, ennemis jurés depuis leur séparation sanglante en 1947, se sont livré une salve de bombardements réciproques, d’une violence inédite depuis la guerre de Kargil en 1999.
Le bilan est glaçant. Selon les sources diplomatiques pakistanaises, 26 civils et militaires ont péri côté pakistanais, tandis que New Delhi a reconnu la perte de huit soldats sur son territoire. Des chiffres qui ne disent pas tout : l’onde de choc psychologique, elle, traverse les frontières et s’inscrit dans une logique d’escalade imprévisible.
Il faut remonter au 22 avril 2025 pour trouver l'étincelle initiale. Ce jour-là, 26 hommes sont tués dans une attaque armée à Shopian, au Cachemire indien, région à majorité musulmane que se disputent farouchement les deux pays depuis 1947. L’attaque, attribuée à des groupes séparatistes pro-pakistanais mais jamais revendiquée officiellement, a ravivé une haine latente.
Depuis cet événement, les discours se sont durcis. Les gouvernements, pourtant rodés aux crises, ont cette fois laissé la rhétorique guerrière dominer la diplomatie. Les chaînes indiennes accusaient Islamabad d’être à la manœuvre. Le Pakistan, de son côté, dénonçait une politique de répression brutale menée par l’Inde contre les musulmans du Cachemire. La mèche était allumée. Il ne restait qu’à attendre l’explosion.
Ce qui fait froid dans le dos, ce n’est pas tant le nombre de victimes que la nature même des belligérants. L’Inde et le Pakistan ne sont pas deux États en guerre conventionnelle. Ce sont deux puissances nucléaires. Deux pays qui, en théorie, disposent de l’arme ultime. Et dans ce bras de fer, la communauté internationale, bien que préoccupée, semble bien silencieuse.
Faut-il rappeler que depuis 1998, les deux États possèdent la bombe atomique ? Que la doctrine pakistanaise repose sur une utilisation potentielle en premier recours si sa souveraineté est menacée ? Et que l’Inde, dans sa posture de retenue stratégique, n’exclut plus, depuis peu, de « frapper préventivement » si la situation l’impose ?
Ce n’est plus seulement une affaire régionale. C’est un séisme stratégique, qui dépasse le Cachemire.
Pour les pays comme le Maroc, qui investissent dans la diplomatie multilatérale, cet épisode rappelle brutalement une leçon vieille comme le monde : la paix est un équilibre instable. Il suffit d’une attaque terroriste, d’un discours enflammé ou d’une posture militaire mal interprétée pour que tout bascule.
Peut-on vraiment encore croire que les frontières héritées de la décolonisation sont stables ? Que les conflits gelés ne se réactivent pas sous l’effet des nationalismes ? Ce qui se joue au Cachemire, c’est aussi la faillite d’un ordre international incapable d’empêcher deux États voisins de sombrer dans la folie guerrière.
Certains experts diront que ce n’est qu’une nouvelle passe d’armes. Que depuis 1947, l’Inde et le Pakistan ont connu plusieurs accrochages similaires sans jamais aller jusqu’au bout de l’escalade. Peut-être. Mais peut-on vraiment jouer éternellement à la roulette russe nucléaire ? À force de banaliser la menace, c’est peut-être l’humanité tout entière qui devient complice de son propre aveuglement.
Le bilan est glaçant. Selon les sources diplomatiques pakistanaises, 26 civils et militaires ont péri côté pakistanais, tandis que New Delhi a reconnu la perte de huit soldats sur son territoire. Des chiffres qui ne disent pas tout : l’onde de choc psychologique, elle, traverse les frontières et s’inscrit dans une logique d’escalade imprévisible.
Il faut remonter au 22 avril 2025 pour trouver l'étincelle initiale. Ce jour-là, 26 hommes sont tués dans une attaque armée à Shopian, au Cachemire indien, région à majorité musulmane que se disputent farouchement les deux pays depuis 1947. L’attaque, attribuée à des groupes séparatistes pro-pakistanais mais jamais revendiquée officiellement, a ravivé une haine latente.
Depuis cet événement, les discours se sont durcis. Les gouvernements, pourtant rodés aux crises, ont cette fois laissé la rhétorique guerrière dominer la diplomatie. Les chaînes indiennes accusaient Islamabad d’être à la manœuvre. Le Pakistan, de son côté, dénonçait une politique de répression brutale menée par l’Inde contre les musulmans du Cachemire. La mèche était allumée. Il ne restait qu’à attendre l’explosion.
Ce qui fait froid dans le dos, ce n’est pas tant le nombre de victimes que la nature même des belligérants. L’Inde et le Pakistan ne sont pas deux États en guerre conventionnelle. Ce sont deux puissances nucléaires. Deux pays qui, en théorie, disposent de l’arme ultime. Et dans ce bras de fer, la communauté internationale, bien que préoccupée, semble bien silencieuse.
Faut-il rappeler que depuis 1998, les deux États possèdent la bombe atomique ? Que la doctrine pakistanaise repose sur une utilisation potentielle en premier recours si sa souveraineté est menacée ? Et que l’Inde, dans sa posture de retenue stratégique, n’exclut plus, depuis peu, de « frapper préventivement » si la situation l’impose ?
Ce n’est plus seulement une affaire régionale. C’est un séisme stratégique, qui dépasse le Cachemire.
Pour les pays comme le Maroc, qui investissent dans la diplomatie multilatérale, cet épisode rappelle brutalement une leçon vieille comme le monde : la paix est un équilibre instable. Il suffit d’une attaque terroriste, d’un discours enflammé ou d’une posture militaire mal interprétée pour que tout bascule.
Peut-on vraiment encore croire que les frontières héritées de la décolonisation sont stables ? Que les conflits gelés ne se réactivent pas sous l’effet des nationalismes ? Ce qui se joue au Cachemire, c’est aussi la faillite d’un ordre international incapable d’empêcher deux États voisins de sombrer dans la folie guerrière.
Certains experts diront que ce n’est qu’une nouvelle passe d’armes. Que depuis 1947, l’Inde et le Pakistan ont connu plusieurs accrochages similaires sans jamais aller jusqu’au bout de l’escalade. Peut-être. Mais peut-on vraiment jouer éternellement à la roulette russe nucléaire ? À force de banaliser la menace, c’est peut-être l’humanité tout entière qui devient complice de son propre aveuglement.