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Variole du singe : les cas se multiplient à travers le monde

L’apparition de nombreux cas de cette maladie en Amérique du Nord et en Europe inquiète, alors qu’elle est normalement cantonnée au continent africain.


Une partie du monde émerge à peine d’une situation de crise inédite due au SARS-CoV-2, une nouvelle épidémie semble se profiler. À travers la planète, plusieurs pays rapportent des cas de variole du singe au sein de leur population.
L’OMS se dit préoccupée par cette situation d’ampleur mondiale et sans précédent en matière de propagation de cette pathologie, létale dans près de 10% des cas.



Variole du singe : qu'est-ce que c'est ?

Le Monkeypox (virus de la variole du singe) est une maladie infectieuse due à un othopoxvirus. Cette maladie zoonotique est habituellement transmise à l’Homme dans les zones forestières d’Afrique du Centre et de l’Ouest par des rongeurs sauvages ou des primates, mais une transmission inter-humaine est également possible, en particulier au sein du foyer familial ou en milieu de soin.

La variole du singe a été découverte dans les années 1970, après que la variole humaine n'ait été éradiquée grâce au vaccin. A cette période, a été constaté un regain de cas en République démocratique du Congo, rappelle l'institut Pasteur. Les chercheurs ont ainsi "constaté que les nouveaux cas étaient des cas de la variole du singe, causés par des petites flambées de transmission locale qui n'atteignaient pas toute la population." Cette pathologie est aussi appelée "l'orthopoxvirose simienne" ou "monkey pox", soit une zoonose causée par l'orhopoxvirus simien.

Variole du singe : quels symptômes ?

La variole du singe, débute 5 à 21 jours après l'infection. Sa durée d'incubation est donc très variable. Suivent les symptômes suivants :
  • L’infection débute par une fièvre, souvent forte et accompagnée de maux de tête, de courbatures et d’asthénie (forte fatigue).
  • Après 2 jours environ, apparaît une éruption vésiculeuse en une seule poussée, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croutes puis la cicatrisation.
  • Des démangeaisons sont fréquentes. Les bulles se concentrent plutôt sur le visage, les paumes des mains et plantes des pieds. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale.
  • Les ganglions lymphatiques sont enflés et douloureux, sous la mâchoire et au niveau du cou.
Selon l'OMS, le nombre de lésions varie de quelques-unes à plusieurs milliers, touchant :
  • les muqueuses buccales (dans 70 % des cas),
  • les organes génitaux (30 %),
  • la conjonctive (paupière) (20 %),
  • ainsi que la cornée (globe oculaire).
L'Organisation mondiale de la santé  note pour sa part que: "La présentation clinique est semblable à celle observée chez les patients atteints autrefois de la variole, mais moins grave." Il y a en général deux périodes : une première dite "invasive" caractérisée par de la fièvre, de gros maux de tête, une tuméfaction des ganglions, des douleurs dans le dos et musculaires, un manque d'énergie. Ensuite survient une éruption cutanée (en général cela débute par le visage, puis le reste du corps est touché). "Le rash évolue en une dizaine de jours à partir des maculo-papules (lésions à base aplaties) vers les vésicules (petites ampoules remplies de liquides), puis les pustules et enfin les croûtes. La disparition complète de ces dernières peut prendre jusqu'à trois semaines", précise l'OMS.

Lorsque la croûte tombe, une personne n'est plus contagieuse.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), ajoute que "l'éruption peut ressembler à la varicelle ou à la syphilis, avant de former finalement une croûte, qui tombe plus tard. La différence d'aspect avec la varicelle ou la syphilis est l'évolution uniforme des lésions."

Que faire en cas de symptômes ? En cas d’apparition de symptômes (fièvre et éruption cutanée avec des vésicules), il est recommandé de vous orienter vers une consultation médicale. Il est recommandé de vous isoler en attendant un avis médical et d’éviter les contacts avec d’autres personnes.

Comment s'attrape la variole du singe ?

La transmission à l'homme peut se produire par contact avec un animal ou un être humain infecté, ou avec du matériel corporel humain contenant le virus.

Le virus Monkeypox (variole du singe) peut être transmis :
  • par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, y compris lors de rapports sexuels
  • ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…).
  • On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…).
Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à disparition des dernières croutes, le plus souvent 3 semaines).

"Les cas avérés de variole du singe sont pour la grande majorité issus de "transmissions entre hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes", a aussi expliqué Ibrahima Socé Fall, directeur général adjoint de l'OMS. Selon Santé Publique France, "l’infection par le virus MKP n’est pas connue comme une IST, mais le contact direct avec une peau lésée durant un rapport sexuel facilite la transmission."

Toutefois, le monkeypox ne se propage "normalement pas facilement" entre les humains et nécessite un contact étroit, précise encore l'OMS.

L'institut Pasteur souligne que le risque de propagation internationale est limité. Des études ont démontré que la transmission inter humaine était basse, le nombre moyen de cas causés par un sujet infectée (appelé R0) serait inférieur à 1.

Les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé. La maladie, généralement bénigne, guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines

La maladie est toutefois plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées. Elle peut se compliquer de surinfection des lésions cutanées ou d’atteintes respiratoires, digestives ou ophtalmologiques ou neurologiques.

Selon l'OMS : "La plupart des cas actuellement sous enquête en Europe sont jusqu'à présent bénins. Le monkeypox est généralement une maladie spontanément résolutive, et la plupart des personnes infectées se rétablissent en quelques semaines sans traitement. Cependant, la maladie peut être plus grave, en particulier chez les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées"

Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies précise que la souche virale détectée en Europe, issue de l'Afrique de l'Ouest, présente un taux de létalité moyen de 3,6%
"Le taux de mortalité est plus élevé pour les enfants et les jeunes adultes et les personnes immunodéprimées sont particulièrement à risque de développer une forme sévère."


Source L'OMS et https://www.topsante.com/medecine/maladies-infecti...

Maroc : Variole du singe (Monkeypox) Plan national de surveillance et de riposte Version du 20 mai 2022

Diagnostic 

La PCR est le test recommandé, sur des échantillons des lésions cutanées : le toit ou le liquide des vésicules et des pustules, et des croûtes sèches
Les méthodes de sérologie et de détection des antigènes ne sont pas recommandées par l’OMS pour le diagnostic. 

Traitement

Traitement symptomatique ;  Un agent antiviral connu sous le nom de TECOVIRIMAT qui a été développé pour la variole a été autorisé par l'Association médicale européenne (EMA) pour le monkeypox en 2022 sur la base de données d'études animales et humaines. Il n'est pas encore largement disponible.

Vaccination

La vaccination contre la variole a été démontrée par plusieurs études observationnelles comme étant efficace à environ 85 % 
À l'heure actuelle, les vaccins antivarioliques originaux (première génération) ne sont plus disponibles pour le grand public 
Un vaccin encore plus récent basé sur un virus de la vaccine atténué modifié (souche Ankara) a été approuvé pour la prévention du monkeypox en 2019. Il s'agit d'un vaccin à deux doses dont la disponibilité reste limitée.

Fiche du Ministére de la santé marocain à télécharger


Samedi 21 Mai 2022



Rédigé par Rédaction le Samedi 21 Mai 2022


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