Zaina propose des visites guidées par lien, des évaluations de biens automatisées, un accompagnement au montage de dossier… et surtout, une promesse d’émancipation : terminer avec les arnaques, les avances illégales, les commissions floues. Tout est encadré, transparent, tracé. En théorie.
Mais dans la pratique, plusieurs questions surgissent. Est-ce vraiment une solution pour les publics précaires, ou seulement pour les urbains connectés ? Le darija fait illusion d’accessibilité, mais l’outil reste numérique, nécessite un smartphone, de la data, et une certaine familiarité avec le digital. Surtout : qui protège l’utilisateur si Zaina se trompe ? Et jusqu’où ira l’automatisation du rapport locataire-propriétaire ? Bientôt des expulsions automatisées ?
Mais dans la pratique, plusieurs questions surgissent. Est-ce vraiment une solution pour les publics précaires, ou seulement pour les urbains connectés ? Le darija fait illusion d’accessibilité, mais l’outil reste numérique, nécessite un smartphone, de la data, et une certaine familiarité avec le digital. Surtout : qui protège l’utilisateur si Zaina se trompe ? Et jusqu’où ira l’automatisation du rapport locataire-propriétaire ? Bientôt des expulsions automatisées ?
👹 L’avocat du diable : Une IA sympa… jusqu’à ce qu’elle devienne votre proprio ?
Et si Zaina, sous ses dehors amicaux, annonçait un futur pas si rose de l’immobilier marocain ? Car derrière l’assistant virtuel en darija, c’est une ubérisation froide qui se dessine. Plus d’humain, plus de médiation, plus de conflit réglé dans un bureau. Tout devient tracké, scoré, certifié… sauf les conditions de vie réelles. On parle de simplifier l’accès, mais on oublie qu’un locataire n’est pas un client comme un autre : il est vulnérable, il subit un marché opaque, il peut être intimidé, expulsé, mal logé. Si demain l’IA devient l’interface entre un besoin vital et une logique marchande, qui assurera l’équité ? Zaina pourra-t-elle repérer un logement insalubre ? Comprendre un conflit de voisinage ? Ou ne fera-t-elle qu’appliquer des règles rigides, loin du terrain ? Un bon assistant, c’est bien. Mais une vraie politique du logement, c’est mieux.