Après plusieurs années de désintérêt marqué, les investisseurs particuliers marocains semblent faire un timide retour sur la place casablancaise. En 2024, leur activité sur le marché central des actions a enregistré une progression significative, au point de représenter 10 % du volume global des échanges, contre 6,4 % en 2023. Cette évolution, si elle se confirme, pourrait redonner un souffle nouveau à un marché longtemps perçu comme réservé aux grandes institutions.
Des chiffres qui tranchent avec la tendance historique
Selon les données de l’AMMC, le nombre de porteurs de titres en Bourse a atteint 230 000 personnes physiques, un chiffre en légère hausse. Si le cœur du marché reste dominé par les institutionnels (banques, compagnies d’assurance, caisses de retraite), la reprise de l’activité des particuliers est jugée encourageante par les analystes.
Plusieurs facteurs expliquent ce frémissement :
La hausse de l’indice MASI (+22 % en 2024), qui a pu séduire les épargnants à la recherche de rendement.
L’apparition de produits d’investissement plus accessibles, comme les OPCVM actions.
La montée en puissance des plateformes digitales, qui ont facilité l’ouverture de comptes titres à distance.
Vers une « boursification » des classes moyennes ?
Certaines banques et sociétés de bourse évoquent une émergence d’un profil d’investisseur actif, jeune, souvent urbain, attiré par la performance des marchés et l’instantanéité des opérations numériques. Cette tendance, observée également à l’international, alimente l’idée que la Bourse pourrait devenir un outil d’épargne alternatif dans un contexte d’inflation maîtrisée et de taux bancaires relativement bas.
Toutefois, cette dynamique reste encore faiblement structurée. La majorité des investisseurs particuliers effectuent peu d’opérations, avec des montants moyens faibles, et sont très sensibles aux mouvements de l’indice. Il ne s’agit pas encore d’une classe d’investisseurs aguerris.
Une opportunité à consolider
Pour capitaliser sur cet engouement naissant, les experts plaident pour :
Renforcer l’éducation financière, dès le lycée ou l’université.
Simplifier la fiscalité applicable aux petits investisseurs.
Promouvoir des produits de long terme adaptés au profil des ménages marocains.
Une « bourserisation citoyenne » ne pourra exister que si elle s’inscrit dans une vision de développement inclusif du marché des capitaux.
Attention à ne pas surestimer ce frémissement : une hirondelle ne fait pas le printemps boursier. La hausse de la participation des particuliers en 2024 peut n’être qu’un effet miroir d’un marché euphorique, attirant les épargnants comme la lumière attire les papillons… jusqu’à la prochaine correction.
Sans encadrement, sans pédagogie, et sans véritable stratégie nationale d’inclusion financière via les marchés, ce regain d’intérêt pourrait se retourner en désillusion collective. Le danger ? Une volatilité amplifiée, des investisseurs novices piégés par des placements mal compris, et une Bourse qui redevient désertée dès les premières secousses.
Des chiffres qui tranchent avec la tendance historique
Selon les données de l’AMMC, le nombre de porteurs de titres en Bourse a atteint 230 000 personnes physiques, un chiffre en légère hausse. Si le cœur du marché reste dominé par les institutionnels (banques, compagnies d’assurance, caisses de retraite), la reprise de l’activité des particuliers est jugée encourageante par les analystes.
Plusieurs facteurs expliquent ce frémissement :
La hausse de l’indice MASI (+22 % en 2024), qui a pu séduire les épargnants à la recherche de rendement.
L’apparition de produits d’investissement plus accessibles, comme les OPCVM actions.
La montée en puissance des plateformes digitales, qui ont facilité l’ouverture de comptes titres à distance.
Vers une « boursification » des classes moyennes ?
Certaines banques et sociétés de bourse évoquent une émergence d’un profil d’investisseur actif, jeune, souvent urbain, attiré par la performance des marchés et l’instantanéité des opérations numériques. Cette tendance, observée également à l’international, alimente l’idée que la Bourse pourrait devenir un outil d’épargne alternatif dans un contexte d’inflation maîtrisée et de taux bancaires relativement bas.
Toutefois, cette dynamique reste encore faiblement structurée. La majorité des investisseurs particuliers effectuent peu d’opérations, avec des montants moyens faibles, et sont très sensibles aux mouvements de l’indice. Il ne s’agit pas encore d’une classe d’investisseurs aguerris.
Une opportunité à consolider
Pour capitaliser sur cet engouement naissant, les experts plaident pour :
Renforcer l’éducation financière, dès le lycée ou l’université.
Simplifier la fiscalité applicable aux petits investisseurs.
Promouvoir des produits de long terme adaptés au profil des ménages marocains.
Une « bourserisation citoyenne » ne pourra exister que si elle s’inscrit dans une vision de développement inclusif du marché des capitaux.
Attention à ne pas surestimer ce frémissement : une hirondelle ne fait pas le printemps boursier. La hausse de la participation des particuliers en 2024 peut n’être qu’un effet miroir d’un marché euphorique, attirant les épargnants comme la lumière attire les papillons… jusqu’à la prochaine correction.
Sans encadrement, sans pédagogie, et sans véritable stratégie nationale d’inclusion financière via les marchés, ce regain d’intérêt pourrait se retourner en désillusion collective. Le danger ? Une volatilité amplifiée, des investisseurs novices piégés par des placements mal compris, et une Bourse qui redevient désertée dès les premières secousses.
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