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Par Dr Anwar CHERKAOUI
Les dernières grandes épidémies ravageuse pour l’Homme ont été transmises par les animaux.
C’est vrai pour le sida dans les années 1980, la grippe aviaire en 1997, le SRAS en 2002, Ebola en 2014 et la Covid-19.
C’est vrai pour le sida dans les années 1980, la grippe aviaire en 1997, le SRAS en 2002, Ebola en 2014 et la Covid-19.
Après l’affreuse parenthèse de la Covid, qui n’est toujours pas fermée, les organismes internationaux de santé, commencent à parler du concept « One Health ». De quoi s’agit-il ?
Dénicher les virus ou les bactéries d’origine animale, qui ont de forte tendance à infecter l’humain ( homme, femme et enfant) et être à l’origine de nouvelles pandémie, qui peuvent être plus désastreuses pour l’humanité, c’est ce qui constitue le nouveau concept de santé publique internationale qui porte le nom de « One Health ».
En français, le One Health se traduit par « Une seule Santé », animale et humaine. Étant donné que les deux ont une prédisposition à s’imbriquer mutuellement.
A partir de la fin du 20e siècle, les grandes épidémies virales avaient toutes une origine animale. C’est vrai pour le sida, dans les années 1980, qui est issu d’un virus présent chez les primates. C’est aussi vrai pour la grippe aviaire en 1997. Puis, le SRAS en 2022, avec la civette comme probable hôte intermédiaire, avant d’atteindre l’homme. Enfin, il y’a Ebola en 2014 et la Covid-19.
Une réflexion simple saute à l’esprit avec une évidence implacable. L’origine animale n' existe elle pas pour toutes les maladies infections virales?
C’est pour cette raison que depuis 2005, médecins, biologistes et vétérinaires, se sont regroupés sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation Internationale des épizooties (OIE). Epizootie, étant les épidémies qui frappent les animaux. Ces scientifiques avaient pour objectif de surveiller les agents infectieux, en étudiant leur parcours, leur évolution, afin de tenter de juguler ou prévenir carrément d’autres épidémies.
Au Maroc, existe-t-il une commission scientifique nationale regroupant médecins, venterinaires et biologistes? La question est posée.
Les travaux des chercheurs de l’OMS et de l’OIE ont porté sur les points qui rapprochent la faune sauvage, la faune domestique et l’espèce humaine.
On s’est alors penché sur l’étude de l’évolution de la consommation de la lande de brousse, les conditions d’élevage, de transport et d’abattage, la coexistence de spécimens sauvages et domestiques sur les marchés d’animaux vivants destinés à la consommation humaine …
Pour s’outiller de techniques modernes de recherche scientifique, l’OMS et L’OIE, ont développés des bases de données comme le « GISAID », chsrge de collecter les donnés génomiques des virus animaux et humains de la grippe, celles du SARS-cov19. Bien évidement tout cela, en visant la mise au point de vaccins et des médicaments.
Hélas, il faut constater que toutes les études menées jusqu’à maintenant n’ont pourtant pas encore empêchés la survenue d’épidémies.
Ce constat amer est parfaitement vrai.
Cependant, il est important de regarder la moitié pleine du verre. Cette collaboration mondiale entre médecins, biologistes et vétérinaires ne date que d’une dizaine d’années seulement.
Tout cela en gardant à l’esprit que les questions de la déforestation, de l’élevage, du transport des animaux, inquiètent certains lobbying, car l’éveil mondial sur ces problématiques, menace leurs intérêts individuels au dépend de la collectivité.
Rédigé par Dr Anwar Cherkaoui