Les températures caniculaires, parfois proches de 39 °C, associées à un fort taux d’humidité, suscitent de vives inquiétudes sur la santé des joueurs et la qualité des matchs, notamment ceux disputés en après-midi ou en soirée. Face à ces risques, la FIFA envisage un coup d’envoi avancé, afin d’épargner les organismes des athlètes et de garantir une meilleure expérience aux spectateurs.
Le professeur Mike Tipton, spécialiste en physiologie des environnements extrêmes, a souligné dans les colonnes de la BBC la nécessité d’opter pour des stades couverts et climatisés, et recommande un début de match dès 9h du matin dans les zones exposées.
De son côté, la FIFPRO, syndicat mondial des joueurs, a tiré la sonnette d’alarme. Son directeur médical, Dr Vincent Gouttebarge, estime que plusieurs rencontres récentes – dont Chelsea-ES Tunis et PSG-Atlético Madrid – « auraient dû être reportées », les températures dépassant largement le seuil de sécurité de 28 °C en WBGT (indice combinant chaleur, humidité, vent et rayonnement solaire).
Le malaise est également palpable chez les clubs. À Philadelphie, l'entraîneur de Chelsea, Enzo Maresca, a dénoncé l’impossibilité de s’entraîner sous alerte canicule. À Kansas City, un arbitre guatémaltèque s’est même effondré sur le terrain. Niko Kovac, coach du Borussia Dortmund, a comparé les conditions à celles d’un « sauna ».
Face à cette situation, la FIFPRO demande l’introduction de pauses de 20 minutes à la mi-temps, jugeant les pauses actuelles de trois minutes largement insuffisantes.
La Coupe du monde 2026, qui réunira 48 équipes et 104 matchs, s’annonce donc comme un défi climatique majeur. Sur les 16 stades retenus, seuls cinq sont équipés d’un toit, et plusieurs villes hôtes comme Miami, Dallas ou Monterrey sont classées en zones à risque extrême.
Le MetLife Stadium, site prévu pour la finale, n’est ni couvert ni ombragé, rendant le coup d’envoi matinal potentiellement incontournable pour éviter des scènes de joueurs effondrés et de supporters accablés lors de ce qui pourrait être la Coupe du monde la plus chaude jamais organisée.