Une diplomatie qui avance sans bruit mais avec méthode
Il y a des années où la diplomatie se contentait de gérer l’existant. Et puis depuis au moins cinq ans et particulierement il y a 2025. Une année où le Maroc a clairement décidé de jouer dans la cour des acteurs qui comptent, sans tambour ni trompette, mais avec une régularité presque déroutante.
À Rabat, dans les couloirs feutrés du ministère des Affaires étrangères, le mot qui revient n’est pas « coup d’éclat », mais « cohérence ». Une cohérence inscrite dans la Vision Royale, fondée sur l’ambition mesurée, l’efficacité concrète et une solidarité assumée. Sous la conduite de Mohammed VI, cette diplomatie a continué à conjuguer continuité stratégique et adaptation fine aux fractures d’un monde sous tension.
Certains : trop de présence, trop de responsabilités, au risque de dispersion. Mais rarement un pays du Sud aura investi avec autant de constance les arènes multilatérales, là où se fabriquent les normes, les équilibres et parfois les compromis impossibles.
En 2025, le Maroc n’a pas seulement été présent. Il a été choisi. Plus de cinquante organisations et mécanismes internationaux ont confié au Royaume des responsabilités couvrant des champs aussi sensibles que la paix et la sécurité, le désarmement, les droits humains, la gouvernance économique, le numérique, la culture ou encore le sport. Ce n’est pas un hasard. C’est le produit d’une crédibilité patiemment construite.
À Rabat, dans les couloirs feutrés du ministère des Affaires étrangères, le mot qui revient n’est pas « coup d’éclat », mais « cohérence ». Une cohérence inscrite dans la Vision Royale, fondée sur l’ambition mesurée, l’efficacité concrète et une solidarité assumée. Sous la conduite de Mohammed VI, cette diplomatie a continué à conjuguer continuité stratégique et adaptation fine aux fractures d’un monde sous tension.
Certains : trop de présence, trop de responsabilités, au risque de dispersion. Mais rarement un pays du Sud aura investi avec autant de constance les arènes multilatérales, là où se fabriquent les normes, les équilibres et parfois les compromis impossibles.
En 2025, le Maroc n’a pas seulement été présent. Il a été choisi. Plus de cinquante organisations et mécanismes internationaux ont confié au Royaume des responsabilités couvrant des champs aussi sensibles que la paix et la sécurité, le désarmement, les droits humains, la gouvernance économique, le numérique, la culture ou encore le sport. Ce n’est pas un hasard. C’est le produit d’une crédibilité patiemment construite.
Présidences inédites, responsabilités lourdes, attentes élevées
Le fait est là : jamais le Maroc n’avait accumulé autant de premières. Présidence du Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique (COPUOS). Présidence du Conseil international des sociétés nucléaires (INSC). Présidence de la Conférence des Nations Unies sur une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient.
Pris séparément, chaque poste est prestigieux. Ensemble, ils dessinent un message politique clair : le Maroc est perçu comme un acteur fiable sur les dossiers les plus sensibles de l’agenda mondial.
Certes ces positions exposent. Elles obligent. Elles placent le Royaume sous le regard permanent de partenaires parfois exigeants, parfois suspicieux. Gouverner, même à l’échelle multilatérale, c’est accepter d’être évalué, critiqué, parfois contesté.
Mais le Maroc n’a pas cherché des titres honorifiques. Il a accepté des charges. Dans la gouvernance maritime internationale, par exemple, l’accession au poste de Premier vice-président de l’Assemblée de l’Organisation maritime internationale, tout en conservant un siège au Conseil et une vice-présidence supplémentaire, traduit une expertise reconnue dans un secteur clé du commerce mondial.
Même logique du côté de l’UNESCO, de l’Union postale universelle ou du Conseil oléicole international : des dossiers techniques, peu médiatiques, mais structurants.
Pris séparément, chaque poste est prestigieux. Ensemble, ils dessinent un message politique clair : le Maroc est perçu comme un acteur fiable sur les dossiers les plus sensibles de l’agenda mondial.
Certes ces positions exposent. Elles obligent. Elles placent le Royaume sous le regard permanent de partenaires parfois exigeants, parfois suspicieux. Gouverner, même à l’échelle multilatérale, c’est accepter d’être évalué, critiqué, parfois contesté.
Mais le Maroc n’a pas cherché des titres honorifiques. Il a accepté des charges. Dans la gouvernance maritime internationale, par exemple, l’accession au poste de Premier vice-président de l’Assemblée de l’Organisation maritime internationale, tout en conservant un siège au Conseil et une vice-présidence supplémentaire, traduit une expertise reconnue dans un secteur clé du commerce mondial.
Même logique du côté de l’UNESCO, de l’Union postale universelle ou du Conseil oléicole international : des dossiers techniques, peu médiatiques, mais structurants.
Intégrité, justice, sécurité : là où l’on n’attend pas toujours le Maroc
L’année 2025 marque aussi un basculement symbolique. Pour la première fois, le Maroc préside le Réseau international des autorités de prévention de la corruption. Dans un monde où la question de l’intégrité publique devient un marqueur de crédibilité internationale, ce choix n’est pas anodin.
Certains observateurs rappellent que la lutte contre la corruption est d’abord un chantier interne. Argument recevable. Mais précisément. Le Maroc ne se pose pas en donneur de leçons, mais en acteur engagé, conscient de ses défis et désireux de contribuer à des standards partagés.
Même dynamique sur le plan judiciaire et parlementaire. L’élection d’un magistrat marocain à la vice-présidence de l’Association internationale des juges, une première depuis 1953, n’est pas un détail. Elle signale une reconnaissance professionnelle, loin des discours politiques convenus.
Certains observateurs rappellent que la lutte contre la corruption est d’abord un chantier interne. Argument recevable. Mais précisément. Le Maroc ne se pose pas en donneur de leçons, mais en acteur engagé, conscient de ses défis et désireux de contribuer à des standards partagés.
Même dynamique sur le plan judiciaire et parlementaire. L’élection d’un magistrat marocain à la vice-présidence de l’Association internationale des juges, une première depuis 1953, n’est pas un détail. Elle signale une reconnaissance professionnelle, loin des discours politiques convenus.
Sécurité alimentaire, climat, eau : la diplomatie du concret
Là où la diplomatie marocaine surprend peut-être le plus en 2025, c’est dans son investissement des dossiers vitaux : faim, agriculture, eau, climat. La réélection au Conseil de la FAO, l’entrée au Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial, ou encore la vice-présidence du Conseil des ministres africains de l’eau pour l’Afrique du Nord traduisent une diplomatie connectée aux urgences réelles.
Ces enjeux sont lourds, parfois ingrats, rarement gratifiants politiquement. Mais, ils sont précisément ceux qui dessineront la stabilité – ou l’instabilité – des prochaines décennies. Le Maroc y va sans posture, avec l’expérience d’un pays confronté lui-même au stress hydrique et aux défis agricoles.
Ces enjeux sont lourds, parfois ingrats, rarement gratifiants politiquement. Mais, ils sont précisément ceux qui dessineront la stabilité – ou l’instabilité – des prochaines décennies. Le Maroc y va sans posture, avec l’expérience d’un pays confronté lui-même au stress hydrique et aux défis agricoles.
Numérique, intelligence artificielle : le Maroc dans le temps long
Autre terrain où le Royaume avance à pas comptés mais sûrs : les technologies émergentes. L’entrée au Comité exécutif de l’Organisation de la coopération numérique, la vice-présidence du groupe mondial d’experts sur la cybercriminalité d’INTERPOL, ou encore la vice-présidence du groupe de travail sur l’IA de l’OIAC ne relèvent pas de l’effet de mode.
Oui, évidement certains y verront une ambition prématurée pour un pays en développement. Mais l’histoire montre que ceux qui arrivent tard sur les débats normatifs les subissent ensuite. En s’installant dès maintenant à la table, le Maroc anticipe, apprend, influence.
Oui, évidement certains y verront une ambition prématurée pour un pays en développement. Mais l’histoire montre que ceux qui arrivent tard sur les débats normatifs les subissent ensuite. En s’installant dès maintenant à la table, le Maroc anticipe, apprend, influence.
Médiation, consensus, patience diplomatique
Enfin, 2025 consacre un rôle moins visible mais essentiel : celui de médiateur. Co-facilitations onusiennes, vice-présidence de conférences majeures, présidence de configurations de paix… Le Maroc s’est imposé comme une force de compromis, capable de parler à des blocs souvent irréconciliables.
Ce n’est pas spectaculaire. Ce n’est pas toujours valorisant dans l’opinion publique. Mais c’est là que se joue l’essentiel. Comme le confiait récemment un diplomate africain à New York : « Quand le Maroc prend un dossier, on sait qu’il ira au bout, sans chercher la lumière. »
Ce n’est pas spectaculaire. Ce n’est pas toujours valorisant dans l’opinion publique. Mais c’est là que se joue l’essentiel. Comme le confiait récemment un diplomate africain à New York : « Quand le Maroc prend un dossier, on sait qu’il ira au bout, sans chercher la lumière. »
La diplomatie marocaine en 2025 impressionne par sa densité, sa constance et sa capacité à durer.
Elle n’est ni parfaite ni exempte de défis. Mais elle avance, solide, crédible, respectée. Difficile de faire mieux ? Peut-être. Difficile, surtout, de faire aussi cohérent dans un monde aussi fragmenté.












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