Toujours est-il que malgré la pandémie de COVID-19, les envois de fonds des travailleurs migrants vers leurs pays d’origine ont surpris par une certaine résilience.
 Leur fléchissement plus faible que ce qui avait été initialement anticipé.

 En chiffres, les transferts d’argent vers les pays faibles et intermédiaires se sont établis, selon les dernières estimations de la banque mondiale, à 540 milliards de dollars, soit à peine 1,6 % de moins que les 548 milliards de dollars enregistré une année auparavant.

 Au niveau du Maroc, les données de l’Office des Changes traitant des revenus des transferts courants privés au titre de la même année, parlent d’un solde établi à 77,1Mds DH en hausse de 8 % par rapport à ce qui a été enregistré en 2019.

De ces mêmes données, il ressort que l’essentiel de la hausse des recettes provient, de l’accroissement des envois de fonds des marocains résidents à l’étranger qui, après une baisse en 2018 et une stabilité en 2019, les recettes MRE affichent une hausse de 4,9 % ou +3,2Mds DH, s’établissant à 68,2Mds DH en 2020 contre 65Mds DH en 2019.

Le détail de cette évolution, tel que livré par l’Office des Changes, provient de la hausse des recettes MRE en provenance de la France, premier pays expéditeur de ces recettes (part de 35,7 % du total en 2020), de 1,3Md DH ou 5,8 %. Les recettes MRE reçues de l’Espagne et l’Italie augmentent, elles aussi, de 9,8 % (+0,6Md DH) et de 6,5 % (+0,4Md DH) respectivement.

 
Ce qui n’est pas le cas au niveau des recettes en provenance des Emirats Arabes Unis. Des recettes qui ont accusé un recul de 3,1 % ou 0,1Md DH.