Les barrages marocains remplis grâce aux pluies récentes
Le Maroc, confronté depuis plusieurs années à une sécheresse persistante, bénéficie enfin d’une amélioration notable de ses réserves hydriques grâce aux pluies récentes. Selon les données du ministère de l’Équipement et de l’Eau, publiées le mercredi 12 mars 2025, les barrages du Royaume contiennent désormais 5.123 millions de m³ d’eau, soit une augmentation de près de 21 % par rapport à l’année précédente.
Cette hausse est particulièrement significative dans des régions stratégiques comme le nord et le centre du Maroc, où les précipitations abondantes ont permis de recharger les nappes phréatiques et d’améliorer le niveau des principaux barrages, tels que ceux d’Al Wahda, Bin El Ouidane et Idriss 1er.
Ces réserves accrues sont une bouffée d’oxygène pour l’agriculture, un secteur vital pour l’économie marocaine, qui représente environ 14 % du PIB national. Elles permettent également de garantir un approvisionnement plus stable en eau potable pour les populations urbaines et rurales, tout en réduisant la pression sur les ressources souterraines.
Cependant, malgré cette amélioration, les experts mettent en garde contre un excès d’optimisme. La gestion durable des ressources en eau reste un défi majeur pour le Maroc, en raison de l’augmentation de la demande liée à la croissance démographique et au développement économique. De plus, les changements climatiques continuent de menacer la régularité des précipitations, rendant indispensable la mise en œuvre de politiques de gestion intégrée des ressources hydriques.
Le gouvernement marocain a déjà pris des mesures importantes pour répondre à ces défis, notamment à travers le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (2020-2027). Ce programme prévoit la construction de nouveaux barrages, la modernisation des réseaux d’irrigation et la promotion de techniques agricoles économes en eau.
Ainsi, l’augmentation des réserves des barrages marocains grâce aux récentes pluies est une avancée positive, mais elle ne doit pas masquer la nécessité de poursuivre les efforts pour garantir une gestion durable et équitable des ressources hydriques à long terme.