Une alliance qui se re-politise au sens noble du terme
Souvent perçue comme un club élitiste de technocrates hors-sol, l’Alliance des Économistes du Parti de l’Istiqlal vient de briser l’image poussiéreuse de « think tank de salon ». En organisant quarante ateliers de terrain dans différentes villes du Royaume, réunissant plus de mille jeunes autour de l’entrepreneuriat, elle affirme une présence utile, concrète et alignée avec les ambitions populaires du parti. Décryptage d’un virage stratégique assumé.
Longtemps critiquée, parfois à raison, pour sa distance avec les réalités locales et sa prédilection pour les séminaires feutrés de Casablanca ou de Rabat, l’Alliance des Économistes de l’Istiqlal vient d’opérer un retournement d’image des plus inattendus. Loin des colloques confidentiels réservés à une élite universitaire, ce sont désormais les quartiers, les maisons des jeunes, les centres culturels et les coopératives rurales qui accueillent les membres de cette alliance.
Objectif : initier à l’entrepreneuriat les jeunes Marocains là où ils vivent, là où ils rêvent… et là où trop souvent, personne ne les écoute.
Il ne s’agit pas seulement d’un coup de communication, mais d’un repositionnement stratégique, y compris en réponse à des voix critiques au sein même du parti. Certains militants de base accusaient l’Alliance d’être un cercle fermé, inaccessible, théorique, ne produisant que des rapports que personne ne lit. En activant l’année du bénévolat lancée par le Parti de l’Istiqlal, l’Alliance a transformé une contrainte politique en opportunité : celle de regagner le terrain, en apportant cette fois des compétences, des outils, et un vrai transfert de savoir-faire à des jeunes en attente de solutions concrètes.
Des chiffres qui parlent : 40 ateliers, 1500 jeunes, 12 régions
En trois semaines seulement, ce sont plus de quarante ateliers qui ont été organisés dans une douzaine de régions. Chaque session rassemblait entre vingt et cinquante jeunes, souvent issus de milieux modestes, souvent éloignés des circuits classiques de formation.
Le format ? Des formations express, mais intensives, sur les fondamentaux de l’entrepreneuriat : comment passer d’une idée à un projet viable, comment financer son activité, comment formaliser une TPE, comment éviter les pièges juridiques…
Le ton ? Bienveillant mais exigeant. Pas de fausses promesses, pas d’illusions sur les aides miracles, mais un discours lucide et motivant sur les chemins de la création de valeur à l’échelle locale.
Ce retour sur le terrain permet aussi à l’Alliance de réintégrer sa mission première : fournir au Parti de l’Istiqlal une intelligence économique appliquée, connectée à la réalité sociale du pays. L’entrepreneuriat est ici moins une mode que le levier central d’un développement local repensé, fondé sur l’autonomisation, la créativité et la réinvention des solidarités économiques.
En s’adressant à des jeunes qui ne sont pas forcément encartés ni militants, l’Alliance renoue aussi avec une forme d’éducation politique indirecte : celle qui passe par l’autonomie, l’initiative et la dignité par le travail.
Cette mobilisation de terrain dépasse les frontières du parti. Des associations locales, des chambres de commerce, des acteurs de l’économie sociale et solidaire s’associent aux ateliers. Certaines municipalités ont même proposé des espaces ou des cofinancements logistiques, signe que l’approche convainc au-delà du logo istiqlalien.
L’Alliance se positionne ainsi comme un acteur transversal, capable de faire le pont entre expertise économique et engagement local, entre cadre du ministère et jeune porteur d’idée en zone rurale.
En lançant cette dynamique, l’Alliance des Économistes de l’Istiqlal montre que l’action de terrain reste la meilleure réponse aux procès d’intention. Loin des clichés du "think tank hors sol", elle devient une force agissante, utile, et en prise directe avec les aspirations de la jeunesse marocaine.
Le défi, désormais, est d’inscrire cette dynamique dans la durée. Non comme un événement ponctuel, mais comme une nouvelle méthode politique, où la pensée stratégique et la proximité avec le terrain ne s’excluent plus, mais se renforcent mutuellement.
Longtemps critiquée, parfois à raison, pour sa distance avec les réalités locales et sa prédilection pour les séminaires feutrés de Casablanca ou de Rabat, l’Alliance des Économistes de l’Istiqlal vient d’opérer un retournement d’image des plus inattendus. Loin des colloques confidentiels réservés à une élite universitaire, ce sont désormais les quartiers, les maisons des jeunes, les centres culturels et les coopératives rurales qui accueillent les membres de cette alliance.
Objectif : initier à l’entrepreneuriat les jeunes Marocains là où ils vivent, là où ils rêvent… et là où trop souvent, personne ne les écoute.
Il ne s’agit pas seulement d’un coup de communication, mais d’un repositionnement stratégique, y compris en réponse à des voix critiques au sein même du parti. Certains militants de base accusaient l’Alliance d’être un cercle fermé, inaccessible, théorique, ne produisant que des rapports que personne ne lit. En activant l’année du bénévolat lancée par le Parti de l’Istiqlal, l’Alliance a transformé une contrainte politique en opportunité : celle de regagner le terrain, en apportant cette fois des compétences, des outils, et un vrai transfert de savoir-faire à des jeunes en attente de solutions concrètes.
Des chiffres qui parlent : 40 ateliers, 1500 jeunes, 12 régions
En trois semaines seulement, ce sont plus de quarante ateliers qui ont été organisés dans une douzaine de régions. Chaque session rassemblait entre vingt et cinquante jeunes, souvent issus de milieux modestes, souvent éloignés des circuits classiques de formation.
Le format ? Des formations express, mais intensives, sur les fondamentaux de l’entrepreneuriat : comment passer d’une idée à un projet viable, comment financer son activité, comment formaliser une TPE, comment éviter les pièges juridiques…
Le ton ? Bienveillant mais exigeant. Pas de fausses promesses, pas d’illusions sur les aides miracles, mais un discours lucide et motivant sur les chemins de la création de valeur à l’échelle locale.
Ce retour sur le terrain permet aussi à l’Alliance de réintégrer sa mission première : fournir au Parti de l’Istiqlal une intelligence économique appliquée, connectée à la réalité sociale du pays. L’entrepreneuriat est ici moins une mode que le levier central d’un développement local repensé, fondé sur l’autonomisation, la créativité et la réinvention des solidarités économiques.
En s’adressant à des jeunes qui ne sont pas forcément encartés ni militants, l’Alliance renoue aussi avec une forme d’éducation politique indirecte : celle qui passe par l’autonomie, l’initiative et la dignité par le travail.
Cette mobilisation de terrain dépasse les frontières du parti. Des associations locales, des chambres de commerce, des acteurs de l’économie sociale et solidaire s’associent aux ateliers. Certaines municipalités ont même proposé des espaces ou des cofinancements logistiques, signe que l’approche convainc au-delà du logo istiqlalien.
L’Alliance se positionne ainsi comme un acteur transversal, capable de faire le pont entre expertise économique et engagement local, entre cadre du ministère et jeune porteur d’idée en zone rurale.
En lançant cette dynamique, l’Alliance des Économistes de l’Istiqlal montre que l’action de terrain reste la meilleure réponse aux procès d’intention. Loin des clichés du "think tank hors sol", elle devient une force agissante, utile, et en prise directe avec les aspirations de la jeunesse marocaine.
Le défi, désormais, est d’inscrire cette dynamique dans la durée. Non comme un événement ponctuel, mais comme une nouvelle méthode politique, où la pensée stratégique et la proximité avec le terrain ne s’excluent plus, mais se renforcent mutuellement.