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La pauvreté extrême : un fléau mondial qui pourrait encore durer 100 ans


Rédigé par le Mercredi 16 Octobre 2024

Un rapport de la Banque mondiale révèle que l’éradication de la pauvreté extrême pourrait encore prendre plus de 100 ans, notamment en Afrique subsaharienne, en raison des crises climatiques, économiques et sanitaires. La nécessité de repenser les modèles de développement devient impérative pour éviter qu’une part importante de la population mondiale ne reste coincée dans le cycle de la pauvreté.



La pauvreté extrême continue de hanter notre monde. selon un rapport alarmant de la Banque mondiale, près de 44 % de la population mondiale vit encore dans des conditions de pauvreté aiguë, avec moins de 2,15 dollars par jour. si rien n'est fait, ce fléau pourrait encore perdurer pendant plus de 100 ans, affectant principalement les régions les plus vulnérables comme l'Afrique subsaharienne.

Ce constat est d'autant plus inquiétant que plusieurs facteurs viennent aggraver la situation. la lenteur de la croissance économique dans certaines régions du monde, couplée aux impacts de la pandémie de covid-19 et aux catastrophes climatiques de plus en plus fréquentes, retarde considérablement les progrès vers l'éradication de la pauvreté. les populations les plus touchées sont souvent celles qui n'ont ni accès à l'éducation, ni à des services de santé adéquats, ni aux opportunités économiques qui leur permettraient de s’en sortir.

Axel Van Trotsenburg, directeur général de la Banque mondiale, souligne la nécessité d'élaborer un nouveau « manuel de développement » capable de faire face aux défis actuels. il appelle à une transformation radicale des politiques de développement, estimant que les anciennes méthodes ne sont plus suffisantes pour répondre aux besoins d’une population en constante augmentation, particulièrement en Afrique et en Asie du Sud.

Pour que cette transition se réalise, il est essentiel d’investir massivement dans les infrastructures, l’éducation et la santé. ces trois piliers représentent le socle sur lequel tout développement durable doit se construire. les pays les plus affectés par la pauvreté doivent bénéficier d’un soutien international accru, notamment sous la forme de prêts à taux préférentiels ou de subventions destinées à financer des projets de développement à long terme.

L'Afrique subsaharienne, où la pauvreté extrême est la plus prégnante, mérite une attention particulière. malgré ses richesses naturelles, cette région souffre de gouvernances fragiles, de conflits armés récurrents et de crises climatiques sévères, qui freinent le développement économique. la Banque mondiale préconise une approche holistique, qui inclut non seulement des réformes économiques, mais aussi des initiatives visant à lutter contre la corruption et à renforcer la résilience des communautés face aux catastrophes naturelles.

Mais la lutte contre la pauvreté ne repose pas uniquement sur des investissements financiers. elle dépend également de la volonté politique des gouvernements locaux, qui doivent s'engager pleinement à mettre en œuvre des réformes structurelles. il est essentiel que les politiques publiques favorisent une répartition plus équitable des richesses, ainsi qu’un accès universel à des services de base comme l’eau potable, l’électricité et les soins de santé.

Dans cette lutte contre la pauvreté, les pays développés ont aussi leur rôle à jouer. les pays du G7, par exemple, sont appelés à renforcer leur aide au développement, en augmentant les fonds alloués aux pays en développement et en facilitant le transfert de technologies. ces efforts doivent être alignés avec les objectifs de développement durable (ODD) fixés par l’ONU, qui visent à réduire considérablement la pauvreté dans le monde d’ici 2030.

Au-delà des chiffres, ce sont des millions de vies humaines qui sont en jeu. la pauvreté extrême est un affront à la dignité humaine, et chaque jour de retard dans son éradication signifie des souffrances supplémentaires pour les populations les plus vulnérables. la communauté internationale doit donc se mobiliser sans attendre pour apporter des solutions concrètes et durables à ce problème mondial.

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Mamoune ACHARKI
Journaliste junior passionné par l'écriture, la communication, les relations internationales et la... En savoir plus sur cet auteur
Mercredi 16 Octobre 2024

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