À l’ère de la crise du logement dans les grands centres urbains, les réflexions autour du développement durable et raisonné ainsi que la volonté des acteurs publics de limiter l'étalement urbain, les urbanistes sont challengés à repenser à une ville à la fois durable, développé et apte à répondre aux questions de l’accroissement de la population et de l’étalement urbain.

La dernière tendance en matière d'urbanisme est la ville verticale, ou encore dite « la ville sur la ville », qui se présente comme une alternative aux formes traditionnelles d'urbanisme, notamment la ville horizontale. Les villes verticales sont un type de conception urbaine innovateur où les bâtiments sont empilés les uns sur les autres au lieu de s'étaler horizontalement.

L'idée derrière la ville verticale est d'avoir des environnements urbains plus compacts, durables et efficaces. De cette façon, nous pouvons réduire l'impact environnemental et rendre les villes plus vivables tout en permettant une augmentation de densité. 

Bien que cette idée d'une ville verticale soit novatrice, elle n'est pas nouvelle ; certains des premiers exemples incluent l'Acropole d'Athènes, le Panthéon de Rome et la cathédrale de Notre-Dame.  

Par quoi se diffère la ville verticale des autres formes d’urbanisme traditionnel ? 

La ville verticale bien pensée peut être considérée une véritable solution répondant à plusieurs enjeux présents ainsi que futurs de mixité sociale, fonctionnelle et écologique, liés à l’urbanisme :  

La densité : la ville verticale se caractérise principalement par des immeubles de grande hauteur qui sont densément entassés et offrent à un grand nombre d'habitants la possibilité de vivre dans un petit espace. Ainsi, elle permet de faire face aux problèmes liés au logement en raison du fort étalement urbain, précisément dans les grandes agglomérations. 

La durabilité : l’étalement urbain coûte l’humanité cher au plan environnemental ; chaque année, partout dans le monde, des milliers d'hectares de terrains vierges sont artificialisés pour bâtir de nouvelles constructions, ceci menace directement la biodiversité sur la planète.

L’usage des différents modes de transport augmente fortement le taux de la pollution de l’air. La ville verticale permet une meilleure réponse aux questions d’écologie et de durabilité des villes ; elle utilise moins de terrains et offre plus de logements avec moins de consommation d'énergie et une empreinte carbone réduite. 

Le développement urbain : la conception d’une ville verticale favorise largement le développement de nouvelles formes architecturales plus créatives et permet de repenser les espaces publics ainsi que d’en créer de nouveaux (jardins partagés, cinémas, salles de sports, terrasses, salles de jeux, piscines, etc.). Par ailleurs, elle nécessite l’introduction de nouveaux équipements et méthodologies de travail permettant aux métiers liés au bâti et à l’urbanisme de se développer. 

La verticalité des villes peut certes paraître une alternative séduisante, mais elle présente tout de même des limites au regard des possibilités d'expansion verticale de la ville. Des contraintes techniques et réglementaires, de même que des obstacles à trait social tels que des conflits de voisinage ou d'usage dans les projets futurs basés sur ce concept, risquent de freiner le développement de cette forme d'urbanisme et de la rendre indésirable.  

Article en partenariat avec Welearn