Al Haouz : Tentes inondées, affaires endommagées… Le calvaire des sinistrés du séisme
Plus de 18 mois après le séisme dévastateur qui a frappé la province d’Al Haouz en septembre 2023, des centaines de familles vivent encore dans des tentes de fortune. Ces abris temporaires, censés être une solution d’urgence, peinent à protéger les sinistrés des conditions climatiques extrêmes. Les récentes pluies torrentielles ont inondé de nombreuses tentes, détruisant les quelques affaires personnelles que ces familles avaient pu sauver après la catastrophe.
Le séisme, d’une magnitude de 6,8, avait causé des dégâts considérables, laissant des milliers de personnes sans abri. Malgré les efforts déployés par les autorités et les ONG pour reconstruire les infrastructures et reloger les sinistrés, les progrès restent insuffisants. Selon un habitant du village d’Asni, "les promesses d’aide tardent à se concrétiser, et nous sommes livrés à nous-mêmes face au froid et à l’humidité."
Cette situation met en lumière les défis liés à la gestion des catastrophes naturelles au Maroc. Si l’intervention immédiate après le séisme avait été saluée pour son efficacité, la phase de reconstruction semble marquer le pas. La lenteur des procédures administratives, combinée à un manque de ressources financières, freine la mise en œuvre des projets de relogement.
En outre, la précarité dans laquelle vivent ces familles a des répercussions profondes. Les enfants, privés d’un environnement stable, peinent à poursuivre leur scolarité, tandis que les adultes, souvent sans emploi, luttent pour subvenir aux besoins de leurs proches. Cette crise humanitaire soulève également des questions sur la résilience des communautés rurales face aux catastrophes naturelles.
D'autre part, des situations similaires ont été observées dans des pays comme la Turquie ou l’Indonésie, également touchés par des séismes majeurs. Ces exemples montrent que la reconstruction post-catastrophe nécessite une coordination étroite entre les gouvernements, les ONG et les bailleurs de fonds internationaux. Le Maroc pourrait s’inspirer de ces expériences pour accélérer la réhabilitation des zones sinistrées.
En conclusion, la situation des sinistrés d’Al Haouz appelle à une action urgente et coordonnée. Si les défis sont nombreux, ils ne sont pas insurmontables. À court terme, il est impératif de fournir des abris plus adaptés et de renforcer l’aide humanitaire. À long terme, le Maroc devra investir dans des infrastructures résilientes et des mécanismes de gestion des risques pour prévenir de telles crises à l’avenir.