L'ODJ Média



Une nouvelle approche pour un meilleur habitat social


le Vendredi 2 Septembre 2022

Au Maroc, la question du logement est considérée l’une des problématiques complexes. Les causes des problèmes du logement desquels souffre le citoyen marocain, sont multiples et principalement à caractère social dont la pauvreté est une cause majeure.



Par Samah Najmi

Se disposer d’un logement digne est l’un des besoins fondamentaux des êtres humains. C'est d’ailleurs l’un des besoins énumérés par la Constitution Marocaine (Article 31), dans le Titre II, intitulé « Libertés et droits fondamentaux » : soins de santé ; protection sociale, couverture médicale, solidarité mutualiste ; éducation moderne, accessible et de qualité ; formation professionnelle, éducation physique et artistique ; logement décent ; travail ; accès à l’eau potable ; développement durable. Ces besoins sont inséparables l’un de l’autre et ensemble, définissent la qualité de vie des citoyens. 

Au Maroc, la question du logement est considérée l’une des problématiques complexes. Les causes des problèmes du logement desquels souffre le citoyen marocain, sont multiples et principalement à caractère social dont la pauvreté est une cause majeure.  

En effet, le programme du logement social a été l’une des dispositifs pour améliorer la situation du chantier d’habitat. En chiffres, ce programme a permis de réaliser 700 mille unités de logements, dont 100 mille en cours d’achèvement.  L’Etat a dû notamment mobiliser des milliers d’hectares du domaine privé de l’Etat, des financements à partir du Fonds de solidarité habitat, et des dépenses fiscales spécifiques au secteur immobilier d’un montant annuel moyen de 6,5 MMDH.  

Aujourd’hui, il est donc temps que la question de l’habitat s’inscrive dans une stratégie globale, intégrant aussi bien le logement que l’investissement, l’emploi, l’éducation, la santé, le transport public et l’équilibre environnemental. De plus, l’essor du chantier relatif à la généralisation du système de protection sociale, a bien souligné une importance socio-économique stratégique. Maintenant, elle est fortement au cœur du développement humain et durable. 

En ce qui concerne les autres différents programmes d’habitat, notamment ceux dénommés « Villes sans bidonvilles », ces derniers ont permis de révéler les forces et les faiblesses de ce secteur, et mieux préparer la prochaine étape.  

Sous le contexte climatique actuel du Royaume (croissance de la fréquence des sécheresses et raréfaction d’eau), il est certain de s’attendre à une détérioration accentuée des conditions de vie, touchant surtout les habitants dans des zones rurales, ainsi qu’à un accroissement de l’exode rural. Ainsi la question du logement social dans les villes devient encore plus inséparable de l’amélioration des conditions de vie dans le monde rural, et notamment du projet de développement d’une « classe moyenne rurale ». 

Afin de faire face aux différents défis sociaux et climatiques influençant la situation du logement et de l’améliorer dans les années à venir, le projet de loi de finances de l’année 2023 (PLF-2023), en cours d’élaboration annonce quelques changements dans le traitement du logement social. Il aborde la question, en accordant une importance particulière au droit d’accès à un logement décent. Ceci représente une toute nouvelle approche en gestation, à travers l’octroi de subventions directes, plutôt que l’exonération fiscale, notamment en matière de TVA. Fatema Zahra Mansouri, Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme envisage l’organisation d’un dialogue national ; une démarche participative impliquant plusieurs secteurs à la fois. Ceci s’agit d’un premier pas s’appuyant des principales recommandations contenues dans le rapport du Nouveau Modèle de Développement (NMD), en matière d’élaboration des politiques publiques. 

Cette nouvelle démarche montre son potentiel de créer une nouvelle dynamique et surtout une meilleure adhésion répondant aux différents challenges auxquels le secteur immobilier fait face aujourd’hui (l’augmentation des prix des matériaux de construction, le pouvoir d’achat stagne, voire se regressit, les litiges de paiement et la limite des fonds de garantie mises en place par l’Etat tels que Fogarim et Fogaloge). 


Article en partenariat avec Welearn






Vendredi 2 Septembre 2022

Dans la même rubrique :
< >

Brèves Eco Business | Immo & Habitat | Brèves Immo & Habitat




Titre de la page

Un magazine créé avec Madmagz.



Titre de la page




Recherche






















Votre Titre
Le bouquet L'ODJ :  Web Radio    , Portail Web   , Application Mobile   , Magazine connecté   , e-Kiosque PDF  , Régies Arrissala
Menu collant à droite de la page